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Poste postdoctoral de deux ans en macroévolution et évolution phénotypique à l'Université de Toulouse (H/F). France.

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : samedi 4 octobre 2025 23:59:00 heure de Paris

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Poste postdoctoral de deux ans en macroévolution et évolution phénotypique à l'Université de Toulouse (H/F). France.
Référence : UMR5300-JONROL-002
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : TOULOUSE
Date de publication : samedi 13 septembre 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 24 mois
Date d'embauche prévue : 1 janvier 2026
Quotité de travail : Complet
Rémunération : entre 2991 et 4166 euros brut mensuel selon expérience. le candidat.e retenu.e est censé(e) s'installer en France (idéalement début 2026).
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : 01 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

Missions

Dans le contexte de la crise actuelle de la biodiversité, il est urgent de comprendre comment les patrons de biodiversité globaux se sont créés et assemblés. Les espèces ne sont pas uniformément réparties sur la planète (Rohde et al. 1992, Pennisi 2005, Mittelbach et al. 2006), car elles sont beaucoup plus nombreuses dans les régions tropicales que dans les régions tempérées. Ce patron, appelé gradient latitudinal de diversité, est sans doute l’un des plus célèbres patrons biogéographiques (Pianka 1966, Rohde 1992, Mittelbach 2006). Depuis sa première description au début du XIXe siècle par Humboldt (Hawkins 2001, Lomolino et al. 2010), il a été décrit chez la plupart des clades d'animaux, de plantes et de microbes (Hillebrand 2004, Rolland & Freeman 2023) et demeure l'un des plus grands mystères non résolus de l'évolution et de l'écologie (Pennisi 2005).

Une explication classique du gradient de diversité latitudinale est que l'augmentation de la diversité des espèces sous les tropiques serait associée à une augmentation des interactions biotiques ( « diversité engendre la diversité », Mayer & Pimm 1997, Schemske 2009), qui devraient augmenter également le taux de spéciation. Bien que cette hypothèse d'« interaction biotique » soit bien connue en biologie évolutive, elle n'a pas été testée à l'échelle mondiale (Moles & Ollerton 2016). En théorie, les interactions biotiques devraient influencer la forme des phylogénies (Moen & Morlon 2014, Condamine et al. 2019) et l'évolution des phénotypes des espèces. La sélection divergente associée à la compétition devrait entraîner des changements dans l'évolution des traits afin de répartir les ressources entre les compétiteurs (« déplacement de caractères », Schluter 2000, Pfennig & Pfennig 2009). De nouveaux modèles ont récemment été développés pour détecter spécifiquement ces interactions biotiques à l'aide de larges bases de données de phylogénie et de traits (voir Drury et al. 2021).

Activités

Dans ce projet, le/la postdoctorant(e) étudiera si les interactions biotiques varient avec la latitude, à l'aide de modèles phylogénétiques d'évolution des traits. Plus précisément, il/elle testera l'hypothèse selon laquelle les interactions entre espèces sont plus fortes sous les tropiques, à l'aide de modèles d'évolution phénotypique qui détectent les interactions entre lignées. Le/La postdoctorant(e) vérifiera si les clades tropicaux soutiennent davantage les modèles d'évolution phénotypique prenant en compte la diversité (Drury et al. 2016) comparé à d'autres modèles n'incluant pas les interactions biotiques. Tous ces modèles seront testés sur des mégaphylogénies et des larges bases de données de traits pour près de 54 000 espèces de vertébrés.

Compétences

Le/La candidat(e) devra être titulaire d'un doctorat en biologie/biologie évolutive et posséder des compétences en bioinformatique et en macroévolution (idéalement en modèles d'évolution phénotypique). Le défi technique consistera à gérer de grands ensembles de données pour de nombreux clades et à ajuster un grand nombre de modèles. Les logiciels seront principalement en R, mais impliqueront probablement d'autres outils bioinformatiques (Bash, Python) et l'utilisation de clusters de calcul. Le/La candidat(e) devra être motivé(e) pour interagir avec les autres scientifiques du groupe (actuellement 3 doctorants et 1 postdoctorant(e), maîtriser l'anglais et avoir un bon historique de publications.

Contexte de travail

Il/Elle sera principalement encadré(e) par Jonathan Rolland (CNRS, Université de Toulouse), en étroite collaboration avec d'autres membres du projet ANR LatitudinalMysteries : des collaborateurs internationaux (J. Drury et D. Schluter) et des collaborateurs français (tels que J. Clavel, J. Chave, G. Grenouillet, J. Murienne, P. Tedesco, A. Fouquet). Notre laboratoire combine génétique/génomique, phylogénétique, modélisation de niche, paléontologie et méthodes computationnelles pour étudier la distribution de la diversité sur Terre et l'évolution des gradients latitudinaux au fil du temps.

Contraintes et risques

À l'échelle locale, le/la postdoctorant(e) participera à l'organisation de séminaires/journal club au sein du Centre de Recherche sur la Biodiversité et l'Environnement (CRBE). Le projet bénéficiera également du riche environnement scientifique du laboratoire CRBE de l'Université de Toulouse.
Toulouse est la principale ville du Sud-Ouest de la France, une ville dynamique située à une heure des Pyrénées, à deux heures de Montpellier et à trois heures de l'océan Atlantique

Veuillez postuler sur le Portail emploi du CNRS en incluant :
(1) une courte lettre de motivation (environ 1 page) décrivant vos réalisations en recherche et vos motivations, ainsi que les coordonnées de deux personnes de référence et (2) un CV.

Pour plus d'informations sur les recherches menées au sein de notre laboratoire, veuillez consulter :
https://jorolland.wordpress.com et https://crbe.cnrs.fr .