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Post-doctorant / post-doctorante (H/F) Rôle de la structuration en groupes des populations sur la variabilité du taux d'accroissement et la dynamique des populations

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : jeudi 23 mars 2023

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Post-doctorant / post-doctorante (H/F) Rôle de la structuration en groupes des populations sur la variabilité du taux d'accroissement et la dynamique des populations
Référence : UMR5558-NATARB-058
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : VILLEURBANNE
Date de publication : lundi 6 février 2023
Type de contrat : CDD Scientifique
Durée du contrat : 18 mois
Date d'embauche prévue : 1 mai 2023
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : entre 2833 et 4003 € brut mensuel
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : Biodiversité, évolution et adaptations biologiques : des macromolécules aux communautés

Missions

Contexte
De nombreuses espèces forment des groupes sociaux, présentant une grande diversité de cohésion et de dynamique. À un extrême, les individus adultes vivent avec des congénères ou des subordonnés dans des unités sociales qui peuvent être remarquablement stables au fil des ans (par exemple, le suricate, les marmottes des Alpes). À l'autre extrémité du spectre, en particulier chez les petites espèces, les individus vivent une vie solitaire, se mêlant occasionnellement à des congénères pour s'accoupler (par exemple, les rongeurs, les petits carnivores et les petits ongulés). Entre les deux, on trouve des dynamiques sociales de fission-fusion, dans lesquelles la composition et la taille du groupe sont plus ou moins labiles dans l'espace et le temps (par exemple, de nombreuses espèces de primates : babouins et macaques).

Ce comportement de regroupement des individus a des conséquences importantes sur leur biologie et leur écologie. Les avantages de la vie en groupe sont principalement associés à des comportements coopératifs tandis que les coûts sont principalement associés à des comportements compétitifs (compétition pour la nourriture ou l'accouplement) et à un risque accru de transmission de parasites. De manière surprenante, les conséquences de la vie en groupe sur la dynamique des populations ont été sous-estimées malgré le fait que la structuration en groupe entraîne de nombreuses violations des hypothèses des modèles démographiques standard. Par exemple, la vie en groupe ne satisfait pas à l'hypothèse d'indépendance entre les individus ou la réponse homogène des traits de l'histoire de vie à la densité ou au climat dans une population. Savoir dans quelle mesure la structure sociale interagit avec la dynamique de la population est importante pour la démographie et la dynamique de la population nécessite un traitement théorique général.

Activités

Comment la dynamique de groupe peut-elle influencer le taux de croissance de la population ? Pour répondre à cette question, nous proposons de développer des modèles démographiques structurés par groupe afin d'estimer, à l'aide de simulations ou d'analyses formelles, la contribution des caractéristiques du groupe (taille du groupe, effets Allee) au taux de croissance de la population à long terme. Puisque la vie en groupe devrait être globalement bénéfique pour la fitness individuelle, nous faisons l'hypothèse que la structure de la sous-population pourrait diminuer la variance ou la co-variance temporelle des paramètres démographiques connus pour affecter négativement le taux de croissance stochastique de la population.

L'objectif principal du post-doctorat est de quantifier la contribution de la dynamique des du groupe (co-variation de la taille et du taux vital) à la variance temporelle du taux de croissance de la population et de déterminer si cette contribution dépend du type et de l'intensité des interactions sociales entre les individus et entre les groupes. Pour ce faire, nous construirons une méta-population de petites populations pour simuler des dynamiques de groupe variables mais biologiquement pertinentes et leur interaction dans la population. Nous attendons de la candidate ou du candidat de:
1) trouver la meilleure façon de décrire avec précision la dynamique au niveau du groupe - actuellement, les processus de ramification et les modèles basés sur les individus sont envisagés, mais d'autres options sont les bienvenues ;
2) transposer la dynamique au niveau du groupe à la dynamique au niveau de la population avec différents niveaux d'échange d'individus entre groupes (de l'échange très limité à la dynamique de fission-fusion) ;
3) établir les propriétés démographiques du modèle (taux de croissance, temps de génération, sensibilité aux paramètres démographiques) ;
4) découvrir le mécanisme par lequel la structure du groupe peut affecter le taux de croissance stochastique de la population à long terme ;

Compétences

- Formation en mathématiques appliquées ou bien en écologie avec une forte composante méthodologique ;
- Connaissances approfondies en démographie et en dynamique des populations;
- Modélisation de la dynamique des populations de manière formelle et par simulation;

- Capacité à travailler activement en collaboration avec des partenaires locaux et distants ;
- Autonomie dans la gestion et l'analyse de données ;
- Maîtrise de l'anglais (niveau C1 du cadre européen de référence pour les langues) et avoir démontré des capacités rédactionnelles en anglais (production d'articles scientifiques) ;

Contexte de travail

Le Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE, UMR CNRS 5558 : https://lbbe.univ-lyon1.fr/) est un laboratoire de, l'Université Claude Bernard Lyon 1, du CNRS et de VetAgro Sup, situé sur le campus de La Doua, à Villeurbanne. Environ 200 agent·e·s participent à la recherche effectuée au LBBE en associant la modélisation mathématique et informatique à des questionnements en écologie évolutive, en génomique et en santé. Le LBBE, laboratoire de premier plan en écologie, possède une longue histoire de collaboration scientifique avec avec des partenaires en charge d'études et de recherche sur la faune sauvage tel que l'Office Français de la Biodiversité et les gestionnaires de la faune sauvage (Fédérations de chasse, Parcs Nationaux).

La personne recrutée travaillera en étroite collaboration avec Christophe BONENFANT et Jean-Michel Gaillard (équipe « Biodémographie évolutive » du LBBE), Simon CHAMAILLÉ-JAMES et Sarah CUBAYNES (Centre d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive de Montpellier (CEFE)). Elle sera partie intégrante du projet ANR SOCIALIPOP (2023-2026).