Description du sujet de thèse

La mesure de la polarisation des photons dans les transitions gamma b vers s peut être réalisée très précisément par l'étude des distributions angulaires des désintégrations B vers K*e+e- et Bs vers Phi e+e-.
Les analyses se concentreront sur la région cinématique à très faible masse invariante des diélectrons où la paire e+e- provient principalement d'un photon virtuel. Cette région permet d'accéder au taux de photons gauches dans les transitions gamma b vers s et de rechercher des signes BSM puisque, dans le modèle standard, le photon est gauche dans ces désintégrations.
Les principales activités seront les suivantes :
o amélioration des sélections pour les modes de désintégration B vers K*e+e- et Bs vers Phi e+e- compte tenu du détecteur LHCb amélioré, de la taille plus importante de l'échantillon de données et de l'environnement plus difficile en raison de l'empilement plus élevé.
o Caractérisation des bruits de fond et conception de la manière optimale d'extraire les paramètres physiques d'intérêt afin de les confronter aux prédictions du modèle SM.
o Contrôle des performances de la reconstruction des électrons dans le Run3 avec l'augmentation de l'empilement et le vieillissement potentiel du calorimètre.

Contexte de travail

IJCLab est un laboratoire du CNRS/IN2P3, de l'Université Paris-Saclay et de l'Université de Paris, situé sur le campus de l'Université Paris-Sud à Orsay. Ce campus est idéalement situé à 20 km au sud de Paris et est facilement accessible en RER (40 minutes). IJCLab est le plus grand laboratoire du CNRS en recherche fondamentale, dont le principal domaine est la « physique des deux infinis ». Il regroupe environ 740 personnes travaillant sur des sujets allant de l'étude des particules élémentaires à la cosmologie. Le plus grand département est celui de la physique des hautes énergies, où 100 chercheurs (dont environ 30 doctorants) mènent leurs travaux.

Le poste de doctorant fait partie du projet Chiaroscuro, correspondant à une subvention ERC débutée en octobre 2021, portant sur l'étude des transitions b vers qll pendant l’Upgrade-I. Ce projet a été prolongé jusqu'à la fin de l'année 2028. Le candidat retenu fera partie de l'équipe LHCb d'IJCLab (environ une douzaine de chercheurs), intégrée au département de physique des hautes énergies d'IJCLab. Le doctorant aura également l'opportunité d'interagir avec le groupe de phénoménologie de la physique des saveurs d'IJCLab. IJCLab fonde sa politique de recrutement sur la promotion de l'égalité, de la diversité et de l'inclusion. Valeurs essentielles, elles permettent le développement professionnel des agents, véritables acteurs d'une réussite collective, mais également le développement du laboratoire lui-même.


Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

La thèse sera rattachée à l’école doctorale PHENIICS. Le.la candidate retenu.e se rendra régulièrement au CERN pour participer à la prise de données de l'expérience LHCb, pour effectuer des shifts, veiller à la qualité des données et pour assister aux réunions de physique.
Compétences attendues :
• Master en physique des particules expérimentale.
• Une connaissance en physique des saveurs est préférable mais non obligatoire.
• Connaissance en Python ou C++, ainsi qu'en ROOT.
• Maîtrise de l'anglais écrit et oral. Un certain niveau de français peut être utile.
• Bonnes capacités de communication et aptitude au travail en équipe.
La candidature doit inclure une lettre de motivation, un CV ainsi que les noms et adresses e-mail de deux référents.
Le poste étant situé dans une ZRR (zone à régime restrictif), le recrutement est conditionné par l'obtention d'un avis favorable du HFSD. En conséquence, la date de prise de fonction est précisée à titre indicatif et pourra être reportée.