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Doctorant en Sociologie - Projet DIVSKY (H/F)

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : lundi 6 mai 2024

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Doctorant en Sociologie - Projet DIVSKY (H/F)
Référence : UMR8085-HOLJAM-005
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : GUYANCOURT
Date de publication : lundi 15 avril 2024
Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2024
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2135,00 € bruts mensuel
Section(s) CN : Sociologie et sciences du droit

Description du sujet de thèse

La réalisation de cette thèse s’inscrira dans le projet DIVSky « Un ciel toujours partagé ? Interdépendances et asymétries le long de l’ancienne frontière interallemande », financé dans le cadre du programme franco-allemand ANR-DFG de recherche en sciences sociales.
Ce projet s’intéresse à l’impact des frontières et de leurs transformations sur les pratiques et les expériences de vie des habitant·es de territoires anciennement frontaliers (RDA/RFA), entre Thuringe à l’Est, Bavière et Hesse à l’Ouest. Plus de trente ans (et donc une génération) après la réunification, nous mobilisons les apports de l’anthropologie sociale, de la sociologie et de la géographie pour interroger les expériences quotidiennes, les pratiques sociales et les représentations du monde qui caractérisent des acteurs et actrices ordinaires, dont les lieux de vie se situent à proximité immédiate de l’ancienne frontière interallemande, côté Est et côté Ouest.
DIVSky vise à analyser les dynamiques de transformation caractérisant ces territoires. Pour cela, nous prêtons attention aux transformations de l'ordre social, saisies à travers le développement de la mobilité transfrontalière, des infrastructures, mais aussi des contacts sociaux, amicaux ou liens familiaux : Dans quelle mesure l’ancienne frontière entre RDA et RFA, qui n’est plus désormais qu’une frontière entre Länder, continue-t-elle de se manifester à travers le quotidien des habitant·es de ces espaces (majoritairement) ruraux ? Comment s’organisent les circulations des habitant·es ? Comment se définissent leurs ancrages territoriaux et sur quels types de liens et de pratiques reposent-ils ? Sous quelle forme le passé de ces régions autrefois séparées est-il aujourd’hui évoqué et jusqu’à quel point reste-t-il « présent » dans les récits mais aussi dans les pratiques sociales, familiales, amicales, etc. ? En quoi contribue-t-il à modeler les aspirations et le rapport au futur, de part et d’autre de l’ancienne frontière ?
DIVSky prolonge une première phase d’enquête (financée par un « programme formation recherche » du CIERA), qui s’est déployée entre 2020 et 2022 sur deux sites (deux couples de villages, l’un à l’Est et l’autre à l’Ouest), choisis dans une perspective de revisite ethnographique car ils avaient déjà donné lieu à des thèses dans les années 1990, réalisées par deux chercheurs . Cette enquête préliminaire a permis de mettre en lumière un décalage persistant entre d'une part des mobilités pendulaires fortes liées au travail, caractéristiques des espaces ruraux mais plus marquées pour les Thuringeois·es, fréquemment employé·es dans des entreprises de Bavière, et d'autre part des réseaux amicaux et familiaux encore très centrés sur les espaces d'habitation (là aussi plus nettement pour les Thuringeois·es). Qui plus est, de manière étonnamment récurrente, les résultats électoraux suggèrent des divergences politiques importantes entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne, malgré des situations sociodémographiques assez convergentes au regard de différents indicateurs socio-démographiques.
En prolongeant et en intensifiant ces premières investigations empiriques, le projet DIVSky cherche à comprendre comment des sociétés villageoises voisines, autrefois séparées mais qui partagent aujourd’hui les mêmes bassins d’emploi et la même stabilité sociale et économique, peuvent, trente ans plus tard, entretenir peu de liens d’interconnaissances et des visions politiques différentes. Le projet se donne donc pour objectif d’analyser les dynamiques de rapprochement et de distanciation, de convergence et de divergence qui rendent ces communautés à la fois si proches et si différentes.

La recherche prévoit une importante collecte de données qualitatives originales (entretiens, observations ethnographiques, études cartographiques) intégrant des chercheur·euses français·es et allemand·es, qui partagent déjà une expérience préalable des terrains d’enquête visés et qui appartiennent à trois équipes : l’UMR Printemps (Guyancourt - Sociologie), l’UMR Géographie-cités (Paris/Aubervilliers - Géographie), et le Centre B/orders in Motion (Francfort sur Oder – Anthropologie sociale).
Le programme de travail s’organise autour de plusieurs Work packages (WP) :
WP1 : Analyse statistique et cartographique.
WP2 : La vie villageoise. Dynamiques locales et parcours de vie individuels.
WP3 : Lieux de formation et lieux de travail, des espaces peu créateurs de lien social ?
WP4 : Les acteurs locaux face à la vie publique. Entre expériences partagées et imaginaires sociaux.

Le projet doctoral du ou de la candidate, en sociologie, devra participer au WP3 qui concerne les lieux de formation et de travail.
Les premiers résultats obtenus dans le cadre de notre enquête exploratoire font apparaître une déconnexion importante entre des espaces de résidence propices à l’établissement de relations sociales et affectives fortes, et des espaces de formation et de travail au sein desquels les actifs et les actives ne s’investissent que peu relationnellement. Cela semble particulièrement marqué chez les habitant·es de Thuringe, qui sont fréquemment mobiles lors de leurs études, et plus encore dans leurs emplois. Néanmoins, leur vie familiale et amicale et plus largement leurs réseaux de sociabilité restent centrés sur leurs espaces de vie, au sein des villages dans lesquels ils et elles habitent et dont ils et elles sont souvent originaires.
Pour comprendre ce qui se joue, ou plutôt ce qui ne se joue pas sur les lieux de formation et de travail, il faut donc faire porter l’enquête au-delà des espaces villageois et s’intéresser aux modalités d’organisation du travail, au fonctionnement des collectifs, aux relations hiérarchiques, mais aussi au sens que les individus accordent au travail et aux représentations qu’ils lui associent. Diverses méthodologies sont pour cela envisageables, en fonction des souhaits et du projet du ou de la candidat·e. Néanmoins, un ancrage ethnographique de l’enquête (entretiens, observations) est nécessaire pour répondre aux caractéristiques générales du projet DIVSky.

Contexte de travail

Le ou la doctorant·e sera accueilli·e au sein de l'UMR 8085 Printemps, où il ou elle exercera principalement son activité. Cette unité de recherche a pour tutelles le CNRS et l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Ses locaux sont situés à Guyancourt, en région parisienne.
Un accueil au Centre Marc Bloch (Berlin) pourra être envisagé sur une partie de la durée de la thèse.
Les séjours de recherche de terrain nécessaires à la réalisation de la thèse, ainsi que la participation à différentes manifestations scientifiques, seront pris en charge par le projet.
La thèse sera conduite sous la direction de la Responsable Scientifique du projet (une cotutelle franco-allemande est envisageable). Le travail de doctorat s’inscrira également au sein du collectif de recherche interdisciplinaire et international du projet.

Informations complémentaires

Les candidat·es (ayant un parcours en sociologie et/ou plus largement en sciences humaines et sociales) sont invité·es à contacter la Responsable scientifique afin de discuter de leur idée de recherche et d’un potentiel projet de thèse à développer dans le champ des questionnements de DIVSky.

Le dossier de candidature devra comporter les documents suivants :
- une lettre de motivation ;
- le projet de thèse (3 à 5 pages) ;
- un curriculum vitae ;
- une copie du diplôme de M2 ou, s’il est en cours, une copie du diplôme de M1 avec le relevé des notes obtenues ;
- le mémoire de master s’il est déjà soutenu.