Description du sujet de thèse

Les R-bodies sont des pistons moléculaires produits par des bactéries endosymbiotiques qui peuvent passer en une fraction de seconde de rubans auto-enroulés de 500 nm à des aiguilles de de 20 microns capables de perforer des membranes biologiques. Leur extension est déclenchée par une variation de pH sans consommation d'énergie chimique, via un mécanisme qui reste encore mal compris. Nous proposons ici d’étudier la dynamique et le mécanisme du cycle d'extension-rétraction des R-bodies en combinant des approches de biologie, d’imagerie, de mesures de force et de modélisation. Les R-bodies seront produits dans des bactéries, purifiés et immobilisés à l'intérieur de chambres microfluidiques permettant un échange de milieu à la demande. Nous évaluerons l'influence de la viscosité du milieu sur la dynamique d’extension des R-bodies et la force générée lors de leur rétraction à l'aide de pinces optiques. Nous construirons un modèle numérique du R-body en utilisant les paramètres mesurés. Ce travail nous permettra de comprendre le mécanisme d’extension-rétraction des R-Bodies, ouvrant de nouvelles pistes pour le développement de micro-actionneurs organiques.

Contexte de travail

Cette thèse sera financé par l'Institut thématique interdisciplinaire HiFunMat. Le doctorant s'intégrera dans le groupe Biointerface à L'Institut des Sciences des Matériaux de Mulhouse (IS2M) sous la supervision de Laurent Pieuchot, chargé de recherche CNRS et responsable de l'axe. L'axe est composé d'une quinz&éaine de personnes dont 6 chercheurs et ingénieurs permanents. La personne recrutée sera co-encadrée pour la partie expérimentation physique et modélisation par Igor Kulic et Tatiana Schmatko, chercheurs dans le groupe MCube à l'Institut Charles Sadron.
L'IS2M regroupe environ 180 personnes dont 60 chercheurs permanents ayant des compétences en chimie, physique et biologie. Mulhouse se situe en Alsace, dans l'est de la France, à la frontière de l'Allemagne (Fribourg-en-Brisgau) et de la Suisse (Bâle), et dispose d'un accès direct à Paris (moins de 3 heures en TGV) et à un aéroport international (Euroairport, 20 km).

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

Pas de risque identifié.