Informations générales
Intitulé de l'offre : Doctorant (H/F) Plasticité phénotypique transgénérationnelle des effets sublétaux des insecticides chez Drosophila melanogaster: valeur adaptative et persistance pluri générationnelles
Référence : UMR5558-NATARB-098
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : VILLEURBANNE
Date de publication : mardi 29 juillet 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 29 - Biodiversité, évolution et adaptations biologiques : des macromolécules aux communautés
Description du sujet de thèse
Les insecticides constituent une pression de sélection importante pour les populations d'insectes, à laquelle les organismes peuvent répondre par des processus de mutation-sélection, mais aussi par des changements plastiques dans la phénologie, la morphologie, la physiologie ou le comportement. La plasticité phénotypique (PP) est définie comme la capacité d'un génotype à produire différents phénotypes en fonction des conditions environnementales. Bien que la PP soit par définition une source de variabilité phénotypique, des questions subsistent quant à son importance relative dans les processus évolutifs. L'un des moyens, probablement le plus controversé, par lequel la PP peut faciliter l'évolution passe par d'autres mécanismes de transmission que l'ADN, tels que les mécanismes épigénétiques, ce qui se traduit par une plasticité transgénérationnelle (TGP). La TGP est un changement dans le phénotype de la progéniture qui est déclenché par un indice environnemental dans la génération parentale sans impliquer de modification génétique dans la progéniture. La TGP repose donc sur une forme d'hérédité non génétique qui inclut les effets maternels déjà bien décrits dans la littérature, ainsi que la transmission culturelle et l'apprentissage. Mais la TGP va bien au-delà en intégrant les effets environnementaux subis par les deux parents, et parfois même par les grands-parents ou des ancêtres plus éloignés.
L'existence des TGP n'est plus contestée mais de nombreuses questions subsistent, notamment sur sa valeur adaptative et sa stabilité au fil des générations, relativement peu d'études s'étant jusqu'à présent concentrées sur la persistance du TGP sur plus de deux générations.
L'objectif de ce projet est d'étudier l'impact transgénérationnel des insecticides chez une espèce modèle à travers l'étude de différents traits de vie, morphologiques et comportementales, et la dynamique de la TGP au cours des générations.
Pour cela, nous proposons d'utiliser la puissance expérimentale offerte par Drosophila melanogaster, une espèce modèle en physiologie, biologie du développement et génétique pour explorer la TGP en réponse aux insecticides. Nous utiliserons un protocole qui permet de démêler la part de la contribution génétique et non génétique dans l'héritabilité de la variance phénotypique. Cette espèce peut également être considérée comme une espèce sentinelle, représentative des espèces d'insectes exposées aux contaminants dans la plupart des agroécosystèmes comme la communauté de Drosophila sp. et l'espèce ravageuse apparentée D. suzukii, mais les observations peuvent probablement être généralisées à d'autres arthropodes. L’étude des impacts transgénérationnels des insecticides est encore peu pris en compte dans l’évaluation des risques liés aux insecticides ; cette thèse comblera pour partie ce manque.
Nous recherchons un candidat ou une candidate avec une solide formation en écologie évolutive, des compétences en matière de planification expérimentale, de conduite d'expériences en laboratoire (suivi comportemental, phénotypage), d’élevage d’insectes et d’analyse de données seront nécessaires.
Contexte de travail
La thèse se déroulera au laboratoire Biométrie et Biologie évolutive (LBBE, UMR CNRS, UCBL VAS, 5558), situé sur le campus universitaire LyonTech La Doua. Le LBBE bénéficie d'une forte expertise et de ressources pour l’élevage et l’expérimentation sur les drosophiles, et en statistiques qui garantissent la faisabilité du projet. Le projet bénéficiera également du soutien technique du laboratoire (S. Martinez, G Gueffier et C. Mermet) pour les élevages et le phénotypage.
L’encadrement comprendra des réunions hebdomadaires en présentiel avec les 2 co-encadrants. La fréquence de ces réunions sera ré-évaluée au cours du doctorat selon les besoins. De plus, des réunions ad-hoc seront également organisées quand elles s'avéreront nécessaires avec les collègues du laboratoire CASPER de l’ANSES de Lyon qui collaborent sur le projet.
Nos petits + :
• Un environnement de travail stimulant au contact de personnels de la recherche
• Un accompagnement professionnel avec des formations internes au laboratoire
• Une possibilité de télétravailler
• Un restaurant d'entreprise qui permet de déjeuner à un prix intéressant.
• Le remboursement partiel des titres de transport (75%)
+ forfait mobilité durable pouvant aller jusqu'à 300€/an
• Un site accessible en transport en commun (Tram T1 + T4 + bus)
• 44 jours de congés / RTT par an
• Participation financière au frais de mutuelle
Contraintes et risques
L'utilisation des insecticides sera effectuée en respectant toutes les précautions en terme d'hygiène et sécurité (manipulation sous hotte avec tous les équipements de protection adaptés).