En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez le dépôt de cookies dans votre navigateur. (En savoir plus)

Contrat doctoral : évolution des paysages guyanais et paléo-environnements au Pléistocène supérieur : caractérisation multi-méthodes des archives littorales et alluviale (H/F)

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : mardi 3 juin 2025 23:59:00 heure de Paris

Assurez-vous que votre profil candidat soit correctement renseigné avant de postuler

Informations générales

Intitulé de l'offre : Contrat doctoral : évolution des paysages guyanais et paléo-environnements au Pléistocène supérieur : caractérisation multi-méthodes des archives littorales et alluviale (H/F)
Référence : UMR5275-FABCAR-115
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : ST MARTIN D HERES
Date de publication : mardi 13 mai 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 18 - Terre et planètes telluriques : structure, histoire, modèles

Description du sujet de thèse

Le plateau des Guyanes, situé dans la partie nord de l’Amazonie près de l’équateur, constitue un vaste territoire d’environ 2.5 millions de km2, abritant aujourd’hui une remarquable diversité taxonomique au sein de ses écosystèmes terrestres et aquatiques. Cependant, les connaissances sur la biodiversité passée de cette région, notamment en Guyane française, restent très fragmentaires, y compris pour des périodes relativement récentes comme le Pléistocène supérieur et l’Holocène. Cette lacune s’étend également à la reconstitution des paléo-environnements et à la dynamique géomorphologique, dont les mécanismes et la chronologie demeurent largement spéculatifs. Or, ces informations sont essentielles pour retracer l’évolution de la paléo-biodiversité, ainsi que les modalités de dispersion et d’installation des populations humaines au cours du Pléistocène-Holocène sur le plateau des Guyanes, en relation avec les paléo-paysages et les conditions environnementales existantes.
Les objectifs du projet doctoral sont de reconstruire les paléo-paysages et le contexte géomorphologique sous-jacents à l'évolution des écosystèmes dans le nord de la Guyane française, au cours du Pléistocène supérieur (125-12 ka) et de l'Holocène inférieur (12-8 ka). Le projet s’organise autour de deux axes complémentaires : (1) Le premier axe vise à reconstituer la dynamique des formations littorales (principalement les régions de Matiti et de la Coswine) au cours du Pléistocène, afin de retracer l’évolution du trait de côte en réponse aux fluctuations du niveau marin et de l’influence du panache sédimentaire de l’Amazone. Cette approche combine plusieurs méthodes : la cartographie et l’analyse des dépôts littoraux le long de la plaine côtière guyanaise (nature, provenance, datation), l’évaluation des taux d’érosion des côtes rocheuses, et l’exploration de l’enregistrement de la biodiversité passée (ADN environnemental) préservée dans les sédiments.
(2) Le second axe se concentre sur l’évolution géomorphologique du fleuve Maroni et de ses affluents au cours du Pléistocène, avec pour objectif de quantifier la dynamique fluviale et la production de sédiments alluviaux sur le long terme. Les archives sédimentaires de ces systèmes – partiellement cartographiées pour le Maroni – révèlent une histoire complexe, dont les mécanismes, les facteurs de contrôle et la chronologie restent à élucider. Trois questions clés structurent cet axe : (1) l’origine et la distribution des plateaux alluviaux perchés, parfois situés à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du réseau actuel ; (2) les processus responsables de l’étagement des terrasses fluviales le long du Maroni ; et (3) les liens stratigraphiques et possiblement co-génétiques entre les dépôts alluviaux et le socle altéré.
Le projet de doctorat fournira un cadre géomorphologique et chronologique pour la reconstruction des conditions paléo-environnementales dans le nord de la Guyane française. L'étude des sites littoraux permettra de déduire la position du littoral au cours du temps et les variations possibles des sources de sédiments. L'association des dépôts littoraux aux altitudes passées et à la distance à l'océan Atlantique constituera un atout majeur dans l'interprétation des résultats sur la paléo-biodiversité et les écosystèmes du projet ANR PHENOMENA. Le projet fournira également une cartographie étendue des unités sédimentaires alluviales et côtières avec leurs caractéristiques morphologiques et physico-chimiques, ainsi que les différences de source/chronologie le long des plaines côtières de Guyane française. L’étude des unités sédimentaires alluviales et des sites rocheux côtiers permettra de quantifier les taux de paléo-érosion au cours du Pléistocène, ce qui est essentiel pour reconstituer les paléo-paysages. Enfin, l'évolution post-dépôt des sédiments alluviaux/côtiers fournira un cadre de référence pour la préservation des informations géochimiques, fossiles et génomiques, ainsi qu'un contexte pour l'occupation humaine en Guyane française.

Contexte de travail

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est l'une des institutions de recherche les plus importantes au monde. Pour répondre aux grands défis du présent et de demain, ses scientifiques explorent la vie, la matière, l'Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Reconnu internationalement pour l'excellence de ses travaux scientifiques, le CNRS est une référence tant dans le monde de la recherche et du développement que pour le grand public.
L'ISTerre est une Unité Mixte de Recherche de l'Université Grenoble Alpes, CNRS, USMB, IRD et Université Gustave Eiffel, située 1381 rue de la Piscine 38400 Saint-Martin d'Hères et sur le Campus Scientifique du Bourget du Lac. Son effectif est de 300 personnes environ pour un budget annuel moyen de 7 M€. ISTerre est un laboratoire intégré à l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG) et regroupe des recherches multidisciplinaires en Sciences de la Terre, centrées sur les approches combinant observations naturelles, recherches expérimentales et modélisations du système Terre. Grenoble est une ville agréable entourée des massifs alpins, avec accès à de nombreuses activités sportives ou de pleine nature, et où la vie étudiante est de haute qualité.
Le projet doctoral s’inscrit dans un projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et intitulé PHENOMENA : "Pleistocene and HolocENe ecOsysteMs and palEobiodiversity of FreNch GuianA" (responsable scientifique : P.-O. Antoine, ISEM Montpellier). Outre le contrat doctoral, le projet PHENOMENA couvrira les besoins financiers pour les missions de terrain, les analyses et les déplacements planifiés (collaborations et conférences) dans le cadre du projet. De plus, le doctorant sera membre à part entière de l’équipe PHENOMENA, avec participation effective aux conférences et réunion de parcours associées au projet.

Compétences :
Le candidat devra posséder des connaissances dans au moins un des domaines suivants des Géosciences: géomorphologie quantitative, géologie du Quaternaire, géochronologie, sédimentologie et/ou géochimie sédimentaire.
Des compétences en analyse topographique et cartographie SIG, ainsi qu’un intérêt fort pour les missions d’équipe sur le terrain et le travail en laboratoire, sont nécessaires pour mener à bien le projet et développer les collaborations envisagées.
Les candidats doivent avoir suivi un cursus de Master en Géologie, Géophysique, Géographie physique ou autre discipline quantitative en sciences naturelles, avec un fort intérêt pour la dynamique de la surface terrestre.
Le candidat devra avoir des compétences avérées en communication orale/écrite en anglais (une maîtrise au moins partielle du français sera un avantage, notamment pour les interactions sociales et la vie à Grenoble, ainsi que lors des missions de terrain en Guyane).

Avantages sociaux :
- droit annuel à congés : 45 jours ouvrés
- restaurant inter entreprise
- remboursement frais de transports publics (75%)
- participation mutuelle
- télétravail
- activités culturelles et sportives
- installations sportives