Informations générales
Intitulé de l'offre : Doctorant H/F - Thèse sur un cadre de mesure de la motivation collective et des processus collaboratifs dans le contexte d’environnements d’apprentissage motivationnels
Référence : UMR5205-AUDSER-005
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : VILLEURBANNE
Date de publication : mardi 9 septembre 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est de 2200,00 € brut mensuel
Section(s) CN : 07 - Sciences de l'information : traitements, systèmes intégrés matériel-logiciel, robots, commandes, images, contenus, interactions, signaux et langues
Description du sujet de thèse
Dans le cadre de leur cursus, les étudiants sont amenés à réaliser des projets collaboratifs de moyenne ou longue durée, au cours desquels ils apprennent à gérer un projet en coordonnant les activités, en répartissant le travail et en prenant des décisions collectives. Les étudiants s'appuient généralement sur des tableaux de bord partagés pour suivre l'avancement et l'achèvement des activités, sans pour autant intégrer de dimensions motivationnelles. Ils alternent des phases de travail individuel avec des phases d'activités collaboratives, utilisant des dispositifs et outils collaboratifs numériques variés, ceci entraînant des dynamiques et des stratégies de travail différentes. Cette variabilité dans les configurations de collaboration (synchrone / asynchrone / co-localisée ou à distance) peut avoir des effets sur la régulation sociale de l'activité (ensemble des processus mis en oeuvre collectivement pour planifier, suivre et évaluer l'activité) pouvant nuire à une collaboration fluide et à l’engagement des apprenants. Ceux-ci peuvent avoir des difficultés à percevoir la progression des autres membres du groupe, ou l'impact de leur travail individuel sur le groupe, et donc à rester engagés et motivés tout au long du projet. De plus, cette coordination de groupe se concentre principalement sur l'activité, sans prendre en compte les aspects affectifs et motivationnels impactant non seulement chaque étudiant individuellement mais aussi le groupe en entier à un niveau collectif. Le développement de compétences non techniques fait pourtant entièrement partie de la base de compétences à acquérir par les étudiants dans leur cursus universitaire.
Dans ce contexte, la problématique générale de cette thèse concerne la mesure de la motivation de groupe d’apprenants engagés dans des tâches collaboratives médiatisées, impliquant les motivations individuelles et leurs interactions au sein du groupe.
L’un des enjeux associés est l’identification des interactions motivationnelles pouvant être proposées sur les environnements collaboratifs de travail utilisés par les groupes d’apprenants, aux niveaux individuel et collectif. La conception des interactions motivationnelles s’appuie sur des théories de la motivation en psychologie et peuvent prendre différentes formes : mécaniques de jeu comme la compétition, la progression ou le partage de performances, messages motivationnels, visualisations interactives d’indicateurs, etc. Bien que certaines soient conçues pour soutenir le besoin psychologique lié à l’appartenance et aux relations sociales, ces interactions motivationnelles sont souvent conçues pour chaque individu et ne sont pas ou peu destinées au collectif. Un autre enjeu concerne les différentes échelles de temps, les projets étudiants pouvant aller de quelques jours à plusieurs mois, ainsi que les tailles du collectif, de groupes de 2 à plus d’une dizaine d’apprenants engagés dans un même projet. Un dernier enjeu est lié à la fluctuation dans le temps de la motivation collective et individuelle, et des processus collaboratifs (régulation et engagement), nécessitant des mesures dynamiques.
Afin de répondre à ces enjeux, l’objectif global de la thèse est la proposition d’un cadre de mesure de l’impact d’interactions motivationnelles intégrées à des environnements collaboratifs d’apprentissage sur des apprenants engagés dans des activités pédagogiques sous forme projet. Ce cadre permettra d’identifier les outils de mesure à utiliser en fonction des interactions motivationnelles proposées et de l’impact attendu sur les apprenants, en termes de motivation et de processus collaboratifs. Ce cadre permettra notamment d’identifier les différences inter-individuelles (en termes de motivation, de niveau, de compétences sociales, ou encore de profil psychologique) et leur impact sur la motivation de groupe, de manière dynamique dans le temps.
Contexte de travail
Le doctorant travaillera dans l'équipe SICAL du LIRIS, reconnue pour son expertise en IHM et en éducation (Gamification adaptative, engagement, analyse de l’apprentissage et conception d’affordances motivationnelles dans le domaine de l’éducation) et dans l'équipe “Cognition Perception Usages” du LISN avec Jean-Claude MARTIN (expertise en théories et modèles psychologiques de la motivation, de la personnalité et des interactions sociales. Conception d’interactions personnalisées mobiles et avec agent virtuel expressif).
Dans le cadre du projet, le doctorant sera amené à travailler avec des étudiants de l'INSA de Lyon et de l'Université Lyon 3. Enfin, dans le contexte du PEPR Ensemble par lequel est financé ce doctorat, le doctorant sera a amené à suivre des séminaires et école d'été sur la collaboration numérique.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
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