Missions

Le postdoctrant H/F étudiera de manière quantitative la diversité écologique marine au cours de l’épisode pluvial du Carnien (CPE ; Trias supérieur), afin d’intégrer cette diversité écologique aux modèles d’évolution de la biodiversité et de proposer des scénarios évolutifs plus complets pour cette période.

Activités

Le postdoctrant H/F sera en charge de répondre aux trois questions clés suivantes :
1) Comment la diversité écologique marine a-t-elle évolué spatio-temporellement au cours du Trias supérieur et du CPE ?
2) Quels sont les principaux moteurs des changements de la diversité écologique ?
3) Quelle est l’influence (quantifiée) de la diversité écologique sur la diversité taxinomique, et inversement, dans cet intervalle de temps ?

Pour ce faire, de nouvelles bases de données taxonomiques seront compilées à partir du « big data » fossile, et combinées avec des bases de données déjà traitées (i.e., bivalves, décapodes, échinodermes et ostéichtyens marins). Chaque taxon sera ensuite associé à un espace écologique selon une version enrichie de l’éco-espace de Bush et al. (2007). Pour caractériser la complexité écologique des écosystèmes, des réseaux d’interactions biologiques entre groupes taxinomiques seront reconstruits à l’échelle de chaque collection/assemblage. Afin d’améliorer notre compréhension de l’évolution spatio-temporelle de la biodiversité dans sa globalité, une batterie d’analyses statistiques « classiques » (tests de corrélation simples, analyse des correspondances, modèles de mélange gaussien et autres méthodes de clustering) sera d’abord réalisée. Ces analyses intégreront les descripteurs écologiques nouvellement définis, la distribution spatiale des données, ainsi que l’ensemble des descripteurs de diversité taxinomique (e.g., diversité alpha, bêta, gamma, taux d’extinction et d’apparition). Ces analyses « classiques » seront ensuite complétées par des modèles statistiques plus avancés (e.g., GLMM) afin de caractériser quantitativement et spatio-temporellement les relations de causalité de l’évolution de chaque variable de la paléobiodiversité. Enfin, les variables abiotiques et leurs évolutions seront également intégrées à ces modèles.

Compétences

- Doctorat en paléontologie
- Une expérience dans la manipulation de grandes bases de données fossiles et dans l’analyse statistique avancée (e.g., GLMM, analyses de réseaux) est essentielle. Des compétences en programmation (R, Python) et en visualisation de données seront un atout.
- Maîtrise de l'Anglais niveau C1/C2
- Bonne expérience dans la rédaction d'articles scientifiques à destination d'un public spécialisé
- Bonnes capacités d’initiatives et d’attention aux détails attendues
- Travail en autonomie et aptitude à travailler en équipe

Contexte de travail

Les travaux seront conduits principalement au CR2P UMR7207, unité mixte du CNRS, Muséum national d'Histoire naturelle et Sorbonne Université, situé à Paris. Le CR2P est organisé autour de 2 équipes de recherche et plusieurs ateliers d'appuis à la recherche.
Une présentation détaillée des activités du laboratoire est disponible sur le site https://paleo.mnhn.fr

Contraintes et risques

Déplacements en collections muséales à l’international ainsi que pour des congrès.