Missions

Le post-doctorat sera effectué dans le cadre du programme de recherche intitulé Les politiques de l’eau au Proche-Orient, de Sumer à nos jours (lauréat de l’appel à projet 2023 du Programme Avenir Commun Durable du Collège de France). Il sera spécifiquement dédié au volet « Mésopotamie » du programme et abordera les modalités de la gestion de l’eau à Larsa et sa microrégion (Iraq du sud), la diversité de ses usages (domestiques, agricoles, artisanaux, navigation) et ses évolutions au 2e millénaire av. n. è. Ce volet est porté par la mission archéologique française de Larsa-‘Oueili (Iraq).

Le domaine scientifique de travail est la géoarchéologie, spécialisée dans le domaine des paysages fluviaux, avec une approche centrée sur les interactions milieux fluviaux/sociétés et en particulier les dynamiques socio-environnementales en jeu dans l’anthropisation des plaines alluviales en contexte aride à l’Holocène. L’étude des archives sédimentaires et archéologiques sera complétée par les données des sources épigraphiques.

Activités

L’activité de recherche aura plusieurs objectifs :
• Définir les objectifs géo-archéologiques des prochaines campagnes de terrain et une stratégie d’étude sur le terrain, en coordination avec le responsable de la mission et les membres de la mission.
• Prospection géo-archéologique et étude géomorphologique du paysage fluvial à l’échelle micro-régionale de la plaine de Larsa.
• Photo-interprétation de l’imagerie photogrammétrique et géophysique disponible en lien avec l’hydrographie du site et de la plaine.
• Mise à jour du SIG et production de cartes du système hydraulique à l’échelle micro-régionale (plaine environnante de Larsa) et à l’échelle du site.
• Opérations de fouilles et de carottage de structures hydrauliques (canaux, bassins).
• Echantillonnage des dépôts pédo-sédimentaires de comblement dans le but de restituer leur histoire fonctionnelle (analyses physico-chimiques et magnétiques, sédimentologiques, micro-morphologiques). Assurer le suivi des analyses et réaliser leur étude, corrélation et synthèse des résultats.
• Participation aux séminaires et à la préparation de l’exposition de clôture du programme Avenir commun durable.
• Publication d’un article de synthèse dans une revue scientifique de rang international à comité de lecture et participation au colloque de clôture du programme Avenir commun durable.

Compétences

Les personnes candidates doivent posséder un doctorat dans l’un des domaines suivants : géoarchéologie ou archéologie du paysage, géographie physique, géomatique.

Posséder de solides connaissances des concepts et méthodologies de la géo-archéologie appliqués à l’étude des vestiges/réseaux paléohydrologiques et paléohydrauliques (géomorphologie fluviale, hydrologie, sédimentologie alluviale).

Posséder une bonne connaissance dans le domaine des interactions milieux fluviaux/sociétés et en particulier des dynamiques socio-environnementales dans l’anthropisation des plaines alluviales en contexte aride à l’Holocène.

Expérience d’étude de géoarchéologie fluviale et de l’hydraulique ancienne. Spécifiquement : connaissance du contexte paléogéographique de Basse Mésopotamie et de ses évolutions à l’Holocène.

Avoir été formée à la micromorphologie des sols appliquée à l’archéologie.

Un solide niveau en géomatique est indispensable (QGIS ou ArcGIS).

La capacité à conduire ses recherches de façon autonome doit être attestée par au moins une publication en premier ou deuxième auteur en lien avec la thématique et les activités du projet.

Une très bonne rédaction en français est essentielle de même qu’une bonne maîtrise de l’anglais parlé et écrit.

Une capacité à travailler dans un cadre collectif et pluridisciplinaire est indis¬pensable.
La capacité à travailler avec des interlocuteurs différents sur un terrain à forte contrainte logistique, climatique et sécuritaire est indispensable.

Contexte de travail

Le projet de post-doctorat prend place dans une collaboration associant deux unités de recherches : l’UMR 7192 PROCLAC – Proche-Orient, Caucase : langues, archéologie, cultures (CNRS, Collège de France) et l’UMR 8068 TEMPS (CNRS, Universités Paris-Nanterre et Paris 1). Il s’intègre dans un ensemble de recherches qui sont menées en Iraq par ces mêmes partenaires dans le cadre de la mission archéologique française de Larsa-‘Oueili.

Sur le plan scientifique, il a pour objectif de faire progresser les connaissances sur les dynamiques hommes-milieu, en associant les approches archéologiques, géographiques et historiques. Cette recherche s’inscrit dans une démarche de géoarchéologie récemment appliquée aux anciens systèmes hydrauliques afin de documenter leur histoire fonctionnelle. Il nourrit une réflexion sur la durabilité des anciens systèmes hydrauliques de grande étendue au regard de leur conception et techniques constructives comme du contexte hydro-climatique sensible et évolutif des grandes plaines alluviales en milieu aride. Il s’insère dans un cadre coopératif et de formation associant chercheurs français, européens et irakiens.

L’environnement de travail (poste de travail, missions) sera assuré par l’UMR d’accueil (PROCLAC, fonds de l’appel à projet Avenir Commun Durable) et sur le terrain par la mission archéologique française de Larsa-‘Oueili.

La personne recrutée sera accueillie dans l’équipe UMR 7192 PROCLAC – Proche-Orient, Caucase : langues, archéologie, cultures (CNRS, Collège de France).

La supervision scientifique sera assurée par Dominique Charpin (Professeur d’assyriologie au Collège de France, UMR 7192 PROCLAC), ainsi que par Régis Vallet, (chargé de recherche CNRS,UMR 8068 TEMPS), directeur de la mission archéologique française de Larsa-‘Oueili.

Contraintes et risques

Une mission en Iraq d’un mois est prévue.