Missions

Le projet international SKA (Square Kilometre Array) vise à construire le plus grand observatoire en radio-astronomie avec une surface collectrice effective de 1 km². SKA devra opérer aux fréquences radio comprises entre 0.3 GHz et 30 GHz et sera installé dans deux sites désertiques : en Afrique du Sud et en Australie. L’observatoire générera en continu jusqu’à 10 Tb/s de données brutes. Ces données seront analysées directement sur site par le système « Science Data Processor » (SDP) de SKA, à savoir un supercalculateur exaflopique capable d’exécuter 1018 opérations en virgule flottante par secondes et qui sera livré par la France.
Lancé en 2023 pour une durée de 6 ans, le PEPR NumPEx « Numérique haute Performance pour l'Exascale » contribue à la conception et au développement des méthodes numériques et des composants logiciels qui équiperont les futures machines européennes exaflopiques et post-exaflopiques. Ce programme est financé par le gouvernement français et piloté par le CNRS, le CEA et l’INRIA.

Le LAB participe au développement d’un démonstrateur à l’échelle du SDP de SKA en collaboration avec des équipes de l’INRIA, de l’industriel Eviden et d’autres laboratoires du CNRS. Il s’agit d’une chaîne d’analyse de données radio-astronomiques qui étalonne et image les données.

L’ingénieur(e) expert(e) en calcul scientifique optimisera le passage à l’échelle du démonstrateur pour SKA-SDP sur des technologies émergentes en matière de calcul et de stockage.

Activités

- Mettre en place un environnement logiciel stable et reproductible (installation de la chaîne complète et des outils de profilage associés) dans un contexte HPC ;
- Évaluer les performances de la chaîne complète en termes d’entrée/sortie et de calculs intensifs sur des données réalistes ;
- Mettre en évidence et comprendre les éventuels goulots d’étranglement ;
- Proposer des solutions d’amélioration des performances en tenant compte des environnements logiciels et matériels ciblés, en collaboration avec les ingénieurs/chercheurs en charge du développement de la chaîne d’analyse ;
- Développer de nouveaux algorithmes de gestion des données, les implémenter et les évaluer sur des cas d’utilisation réalistes ;
- Documenter les développements réalisés et communiquer les résultats associés ;
- Assurer une veille sur les méthodes et outils alternatifs à ceux adoptés pour cette chaîne d’analyse ; assurer une veille matérielle ;
- Transmettre les connaissances et les compétences en matière de calcul scientifique, au travers de présentation et de formation au sein des équipes scientifiques et techniques du laboratoire.

Compétences

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur ou d’un doctorat en informatique en calcul haute-performance et en science des données, cette fonction requiert les compétences suivantes :

- Expertise d’un ou plusieurs langages (Python, C/C++ ou Fortran) ;
- Maîtrise d’un ou plusieurs outils de suivi et de traçage de performances généralistes (perf, Darshan, dool) ;
- Maîtrise de la programmation parallèle et distribuée (MPI/RDMA, multi-threading) ;
- Maîtrise des méthodes et outils de développement (déploiement, suivi de version, qualité, reproductibilité, bonnes pratiques, outils collaboratifs…) dans différents environnements informatiques (Git, GitHub, Singularity, Spack, Guix…) ;
- Maîtrise des environnements HPC ;
- Connaissances en calculs GPU (CUDA, OpenACC) ;
- Savoir mettre en œuvre une démarche qualité ;
- Savoir piloter un projet ;
- Capacité à accompagner, conseiller et former ;
- Communication orale et écrite, en français et en anglais ;
- Autonomie, rigueur, esprit d’initiative, communication.

Des connaissances générales en astrophysique ne sont pas requises, mais une certaine affinité aux problématiques astrophysiques serait un plus.

Contexte de travail

Le Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (LAB) est une UMR entre le CNRS et l’Université de Bordeaux (UB) qui compte environ 75 personnes réparties en 5 équipes scientifiques, 3 équipes techniques et un service administratif. Les recherches en sciences de l’Univers menées dans l’unité couvrent une large gamme de l’étude du milieu interstellaire diffus à la formation des étoiles et des systèmes planétaires, jusqu’aux plus grandes échelles, comme l’étude des populations stellaires des amas et de la Galaxie aux systèmes de référence célestes fournis par les quasars.
D’un point de vue technique, le laboratoire a développé un savoir-faire unique en systèmes électroniques et informatique instrumentale pour la radio-astronomie et le pilotage d’instruments embarqués sur des sondes spatiales. Il possède également un fort potentiel de fabrication mécanique de précision pour l’instrumentation au sol et dans l’espace. L’ingénieur(e) intégrera l’équipe « Calcul Scientifique et Sciences des Données » (CSSD). Cette équipe technique, créée début 2024 et qui regroupe actuellement 5 ingénieurs en calcul scientifique et développement logiciel, soutient les projets scientifiques du laboratoire et apporte une expertise technique aux personnels du laboratoire.

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.