Missions

Ce contrat a lieu dans le cadre d’une ANR internationale franco-suisse de deux ans (2026-2028) – NanoForceX.
Les cellules détectent continuellement les forces présentes dans un tissu biologique pour adapter leur comportement. Pouvoir détecter et quantifier ces forces est donc crucial pour notre compréhension de mécanismes physiologiques (migration cellulaire, prolifération) et pathologiques (troubles du développement, cancer). À ce jour, deux types de senseurs moléculaires capables de détecter des tensions cellulaires existent : à base de protéines pour détecter des forces intracellulaires et des assemblages moléculaires souvent hybrides pour détecter des forces extracellulaires. Alors que les premières sont exprimables dans diverses préparations allant de l’in vitro à l’in vivo, la nature non encodable des secondes a limité leur utilisation à des systèmes simplifiés, typiquement à des cellules isolées sur une surface de verre. La complexité et la variabilité des tissus biologiques mous, denses et tridimensionnels sont donc largement perdues. Le but du projet NanoForceX est de développer des mécano-senseurs nanométriques capables de détecter des tensions moléculaires dans l’espace extracellulaire d'assemblages multicellulaires. Nous proposons deux plateformes mécanosensibles, biocompatibles et réversibles pour mesurer des forces (pN-nN) dans des sites d’adhésion cellulaires avec un rapport signal/bruit élevé. Une approche est développée par la partenaire suisse. L’autre repose sur des nanoparticules polymériques cœur/écorce fonctionnalisées par des ligands des intégrines, les principaux récepteurs d'adhésion cellulaire. Ces ligands seront couplés à des peptides élastiques marqués par des fluorophores puis greffés sur des nanoparticules fluorescentes dans le but de mesurer la tension par FRET ratiométrique.
Les nanoparticules fonctionnelles seront caractérisées en termes sturucturaux et photophysiques puis étudiées par microscopie de fluorescence en présence de cellules, sur des supports 2D ou 3D afin d’évaluer les mesures de force.
Le projet combine l'expertise de C. Grazon (FR) sur les nanoparticules fluorescentes et de M. Rosendale (FR) en bio-imagerie fonctionnelle, pour relever un défi fondamental de mécanobiologie.
Compétences requises: fonctionnalisation de nanoparticules, photophysique, physico-chimie des systèmes colloïdaux, biochimie, culture cellulaire, imagerie de fluorescence.

Le contrat est à démarrer en mars. Renouvelable 1 an.

Activités

- Fonctionnalisation de surface de nanoparticules
- Modification de peptides
- Caractérisation de nanoparticules (DLS, TEM)
- Caractérisations spectroscopiques (brillance, FRET)
- Culture cellulaire
- Imagerie de fluorescence

Compétences

Étant donné la forte interdisciplinarité du projet, cet aspect constituera un critère majeur d’évaluation des candidatures.

- Caractérisation de nanoparticules
- Photophysique
- Connaissances de base en culture cellulaire et/ou imagerie de fluorescence fortement appréciées
- Maîtrise de l'anglais

Contexte de travail

Le post-doctorat a lieu dans le cadre de l’ANR franco-suisse NanoForceX (2026-2028) et se déroule entre l'Institut des Sciences Moléculaires (ISM) et l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS). L'ISM rassemble une communauté de chercheurs organiciens et physico-chimistes intéressés par les édifices moléculaires, et travaillant sur leur conception, synthèse, caractérisation, réactivité et analyse dans divers environnements. L’IINS mène des travaux pluridisciplinaires associant des chimistes, biologistes cellulaires, biophysiciens et neurobiologistes pour étudier les mécanismes fondamentaux liés au fonctionnement et aux pathologies du cerveau via le développent et l’utilisation d’outils moléculaires et de microscopie de pointe.

Un déplacement en Suisse (~15 jours) est à prévoir.

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.


Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

Exposition aux produits chimiques et substances biologiques. Travail debout. Travail sur écran. Expérimentations ayant lieu sur 2 laboratoires du campus bordelais (IINS et ISM) nécessitant flexibilité et mobilité. Séjour en Suisse de 2 semaines à prévoir.