Informations générales
Intitulé de l'offre : Chercheur en Etude de l'évolution future de la mer Méditerranée Nord-Ouest sous l'effet du changement climatique (H/F)
Référence : UMR3589-SAMSOM-011
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : TOULOUSE
Date de publication : vendredi 29 novembre 2024
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 18 mois
Date d'embauche prévue : 15 janvier 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : Selon la qualification et l'expérience, le salaire brut sera compris entre 2992€ et 4167€ euros par mois.
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : 19 - Système Terre : enveloppes superficielles
Missions
La mer Méditerranée subit et est amenée à subir dans les prochaines décennies une grande variété d’impacts des activités humaines (changement climatique, pollution apportée par les fleuves, pêcherie). Sous ces forçages externes, sa physique, sa biogéochimie marine et ses écosystèmes marins se tranforment et évoluent à un rythme rapide.
Ce contrat vise principalement à caractériser de manière robuste l’évolution possible de la mer Méditerranée Nord-Ouest en tenant compte des incertitudes inhérentes aux projections régionales du changement climatique et à comprendre les processus physiques impliqués dans ces évolutions.
L’approche se fera par la modélisation physique réaliste, en s’appuyant en particulier sur la nouvelle génération du modèle de système climatique régional haute résolution du CNRM (CNRM-RCSM, https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article1098). CNRM-RCSM est une des plateformes de modélisation de l’ensemble multi-modèle coordonné de l’initiative internationale Med-CORDEX (www.medcordex.eu). Elle est basée sur le modèle NEMO pour sa composante océanique et développée par le CNRM depuis plus de 15 ans.
Les missions principales du poste proposé sont de (1) prendre en main et évaluer la nouvelle version du modèle CNRM-RCSM incluant une représentation fine de la mer Méditerranée Nord-Ouest, (2) réaliser des simulations de projection climatique jusqu’à 2100, (3) proposer un cadre méthodologique pour tenir compte des sources d’incertitude en particulier en interaction avec les partenaires du projet MEDIATION (voir ci-dessous), (4) étudier l’évolution future possible des phénomènes physiques d’intérêt dans la zone, en particulier ceux ayant un impact sur la biogéochimie marine et les écosystèmes marins étudiés dans le projet MEDIATION et (5) valoriser les résultats obtenus par des publications scientifiques. Les simulations à réaliser sont relativement cadrées par le protocole Med-CORDEX mais, le candidat retenu ou la candidate retenue disposera d'un large degré de liberté concernant l'exploitation scientifique des simulations. Le travail sera effectué dans le cadre du projet national MEDIATION (voir ci-dessous).
Activités
Le travail proposé comprend les activités suivantes :
travail sur ordinateur, participation aux réunions d'équipe et aux réunions du projet, coordination et échanges de données avec les partenaires du projet, communication orale ou poster lors de conférences scientifiques, publication d'articles scientifiques, contribution aux livrables du projet.
Compétences
1) Un doctorat en sciences atmosphériques, océaniques ou climatiques, obtenu avant la date de début du contrat
2) Une expérience dans un des domaines scientifiques suivants sera appréciée mais n’est pas obligatoire: changement climatique, océanographie, scénarios climatiques régionaux, mer Méditerranée
3) Compétences démontrées en programmation pour l’analyse et le tracé scientifique (python, R, NCL ou équivalent), et expérience confirmée du travail dans un environnement Linux (scripts shell, ...)
4) Une expérience de l’analyse de données massives de simulations numériques océaniques, du travail sur des calculateurs haute performance et/ou de la manipulation des données climatiques (par exemple, format netcdf, nco, cdo, ...) sera fortement appréciée mais n'est pas obligatoire
5) Excellentes compétences en communication écrite et orale en anglais. La pratique du français serait pratique mais n'est pas obligatoire
Contexte de travail
Le Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM, http://www.umr-cnrm.fr/) est un laboratoire scientifique de Météo-France et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) situé à Toulouse, l'une des villes les plus agréables et les plus dynamiques de France. Le CNRM est l'un des principaux instituts de recherche sur les sciences du climat en Europe. Le CNRM offre un environnement hautement international et interdisciplinaire pour mener des recherches scientifiques, ainsi que l'accès à de grandes installations scientifiques.
Le candidat retenu ou la candidate retenue travaillera au sein de l'équipe de recherche sur la modélisation climatique régionale (https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article1035) composée de 16 membres, doctorants, doctorantes, post-doctorantes, post-doctorants, chercheurs et chercheuses juniors et seniors, ainsi que d’ingénieures et d’ingénieurs de recherche, sous la direction scientifique de Samuel Somot (https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article437). En plus de Samuel Somot, l’environnement scientifique proche sera constitué de Nicolas Gonzalez, Florence Sevault et Robin Waldman (https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article1057).
Le poste annoncé est financé par le projet national PPR Océan & Climat MEDIATION (https://mediation-ocean.org/) qui implique de nombreux instituts de recherche français de premier plan dans les sciences océanographiques. MEDIATION a vocation à transformer radicalement les méthodes de modélisation intégrée, en ciblant deux questions d’intérêt sociétal majeur : comment le changement global va-t-il impacter le fonctionnement des écosystèmes marins régionaux, et comment évaluer l’effet de mesures permettant la préservation du milieu ? Pour cela, MEDIATION proposera des développements méthodologiques très originaux destinés à (i) élaborer des scénarios avec les acteurs de terrain de manière à éclairer les décideurs et orienter les politiques publiques, (ii) définir le niveau de complexité adéquat des chaînes de modélisation pour évaluer la réponse des écosystèmes à ces scénarios, (iii) quantifier l’incertitude des modèles et des projections qu’ils fournissent, (iv) traiter les données massives hétérogènes permettant d’évaluer et d’améliorer les différents maillons de modélisation, (v) diminuer les temps d’exécution pour explorer un grand nombre de scénarios, et (vi) identifier des indicateurs des écosystèmes et des services associés afin de synthétiser l’information. Les développements seront testés sur deux démonstrateurs sélectionnés sur les côtes françaises Atlantique et Méditerranéennes.