Description du sujet de thèse

La déficience auditive touche un nombre croissant de personnes à travers le monde. Pour les patients atteints d’une surdité sévère à profonde, la pose d’un implant cochléaire est souvent nécessaire. Un implant cochléaire est un dispositif électronique dont la pose nécessite une intervention chirurgicale. L’implantation cochléaire va consister à mettre en place dans la cochlée, un système qui va stimuler électriquement le départ du nerf auditif et redonner des sensations sonores. Ce dispositif d’audition est composé de deux parties, une partie interne implantée chirurgicalement dans la cochlée et une partie externe, qui est le processeur vocal, qui capte les sons et les relie aux éléments internes. Du fait de la dimension et de la souplesse de l’implant, son insertion manuelle dans la cochlée (forme de spirale) par le chirurgien est très minutieuse et difficile avec une insertion incomplète ou un échec d’insertion dans près de 30% des cas.

En collaboration avec une entreprise du biomédical, le projet ANR PRCE ACCESS vise à développer une nouvelle génération d’implant cochléaire dont la courbure pourrait être contrôlée électriquement par le praticien, facilitant ainsi son insertion et les chances de succès de l’intervention. Cet objectif passe par le développement de matériaux électrostimulables biocompatibles à base de polymères conducteurs électroniques et capables de se déformer en flexion sous une stimulation de faible voltage (~1V). Cette famille de matériau est étudiée depuis de nombreuses années au travers d’une collaboration entre le LPPI (CY Cergy Paris Université) et l’Institut d’Electronique, Microélectronique et de Nanotechnologie (IEMN, Lille) et a initialement été développée pour la microrobotique. Dans le cadre de ce projet, la surface de l’implant sera directement fonctionnalisée à l’aide du polymère conducteur électronique afin de rendre l’implant électrocontrôlable.

Ce projet offre au doctorant la possibilité de travailler dans un projet de recherche multi-disciplinaire dans le domaine des dispositifs médicaux. Il développera ses connaissances en chimie et en électrochimie des polymères au sein du LPPI ainsi que ses compétences dans la fabrication de composants et systèmes avancés dans des domaines des microsystèmes et bioMEMs au sein de la plateforme de MicroNanofabrication de l’IEMN. En effet des séjours à IEMN seront prévus pour appliquer la synthèse développée au LPPI aux domaines de la microfabrication. Le doctorant participera également aux réunions d’avancement de projet en présentant ses résultats ce qui renforcera ses compétences de communication. Il interagira également avec les autres partenaires académiques et industriels du projet.

Contexte de travail

• Thème scientifique (domaine disciplinaire): physicochimie des matériaux, électrochimie
• Lieu principale de la recherche Laboratoire de Physicochimie des Polymères et des Interfaces (LPPI) – CY Cergy Paris Université


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Contraintes et risques

RAS