Informations générales
Intitulé de l'offre : H/F Doctorat en épidémiologie nutritionnelle et modélisation d’impact sanitaire de changement de régime alimentaire dans une perspective de transition bas carbone
Référence : UMR8197-VALHER-152
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 05
Date de publication : jeudi 5 décembre 2024
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 février 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération brute mensuelle est de 2 200 €
Section(s) CN : 1 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos
Description du sujet de thèse
Modélisation d’impact sanitaire de changement de régime alimentaire dans une perspective de transition bas carbone.
Une offre de doctorant (financement de 3 ans) dans les domaines de l’épidémiologie nutritionnelle et de la modélisation d’impact sanitaire est ouverte à l’Institut de Biologie de l’ENS-PSL (IBENS, Paris, France) pour une prise de poste en début 2025.
Ce doctorat est ouvert dans le cadre d’un projet de recherche visant à évaluer les impacts sur la santé de trajectoires de neutralité carbone, en particulier en ce qui concerne les changements dans les systèmes agro-alimentaires.
Afin d'atténuer les effets actuels et futurs du changement climatique, les états doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) pour atteindre l'objectif mondial de zéro émission nette d'ici le milieu du XXIe siècle. D'importants efforts de prospective sont nécessaires pour identifier les trajectoires souhaitables vers la neutralité carbone. En France, l’Agence pour la Transition Ecologique (Ademe) développe régulièrement des scénarios de transition énergie-climat, qui décrivent diverses combinaisons de changements dans les systèmes socio-économiques compatibles avec l’objectif de neutralité carbone en 2050. Ces scénarios décrivent l'ampleur et la répartition des efforts de réduction des émissions dans le temps et entre les secteurs d’activité. La dernière version de cet exercice prospectif (Transition(s) 2050) a été rendue publique en 2021.
Au-delà des objectifs climatiques, les efforts visant à réduire les émissions de GES pourraient impliquer d'importants bénéfices pour la santé à court et moyen terme. En effet, des changements dans les secteurs résidentiels, de l'agriculture et des transports pourraient se traduire par un confort thermique accru des logements, des régimes alimentaires plus sains et une augmentation de l'activité physique. C’est particulièrement vrai dans le domaine de l’alimentation, car les régimes alimentaires les moins impactant pour l’environnement et le climat sont également des régimes associés à une meilleure santé.
Dans le cadre de l’exercice prospectif Transition(s) 2050, l’ADEME a décrit les transformations nécessaires dans le système alimentaire français afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 à l’échelle de la France métropolitaine, proposant 4 visions contrastées proposant des contributions variables et aux grands leviers de transition que constituent la sobriété et l’innovation technologique. Dans le cadre de cet exercice, un groupe d’expert.es pluridisciplinaires a détaillé les évolutions projetées dans les profils alimentaires et dans les compositions moyennes des régimes. Par ailleurs, différents modèles ont récemment été proposés afin d’évaluer quantitativement les impacts sanitaires de changements dans les régimes alimentaires
Ce type de modèle prend en compte simultanément des facteurs de risques nutritionnels multiples (indice de masse corporelle, grande consommation de viande rouge, faible consommation de légumes et fruits, etc) et des pathologies chroniques multiples (maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète de type 2) pour l’estimation du risque de mortalité associé à des changements dans l’alimentation. L’adaptation de ces modèles au contexte français pourrait permettre une quantification des impacts sanitaire à attendre de l’atteinte de l’objectif de la neutralité carbone dans le domaine de l’alimentation.
Contexte de travail
Ce poste est ouvert dans le cadre d’un projet de recherche visant à évaluer les impacts sur la santé de trajectoires de neutralité carbone, en particulier en ce qui concerne la qualité de l’air. En effet, les politiques climatiques dans le domaine des transports, de l'agriculture, du bâtiment et de l’industrie sont susceptibles d’engendrer des réductions dans les émissions de polluants atmosphériques, et donc ainsi d’améliorer la qualité de l’air et la santé de populations. Les résultats disponibles dans ce domaine suggèrent des impacts sanitaires nets bénéfiques, mais dont l’ampleur dépend largement des trajectoires et des options de neutralité carbone choisies.
Le∙la candidat∙e rejoindra une jeune équipe pluridisciplinaire travaillant sur les liens entre santé et climat, et en particulier à la mise en évidence des cobénéfices pour la santé des politiques climatiques, sous la supervision de Kévin Jean (IBENS – Cnam Paris) ; et au sein du PARSEC (Paris Recherche Santé Environnement Climat), nouvelle structure de recherche uniquement dédiée à la production de connaissances à la jonction entre le changement climatique et la santé, soutenue par l'Inserm (Institut de la santé et de la recherche médicale) et l'École Normale Supérieure (ENS-PSL), deux institutions de premier plan dans le domaine de la recherche et de la formation.
Contraintes et risques
Risques classiques du contexte de bureau