Informations générales
Intitulé de l'offre : Doctorant·e H/F en Science politique – Gouverner les communs globaux environnementaux : les fonds marins, un « patrimoine » ou « commun » de l’humanité ?
Référence : UMR7050-BASDAO-013
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 07
Date de publication : vendredi 6 juin 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 40 - Politique, pouvoir, organisation
Description du sujet de thèse
Le projet de thèse porte sur la gouvernance des communs globaux environnementaux (CGE) et plus particulièrement sur l’exploitation minière des fonds marins situés au-delà des juridictions nationales. À l’heure de la transition énergétique, l’exploitation minière des fonds marins suscite un vif intérêt en raison des métaux critiques qu’ils recèlent, nécessaires aux technologies bas-carbone. Aujourd’hui, cette gouvernance s’articule autour d’une opposition entre ceux qui souhaitent interdire l’exploitation minière des fonds marins et ceux qui souhaitent valoriser les ressources disponibles. Cette thèse vise à décrypter cette opposition en analysant les tensions et paradoxes géopolitiques émergents : pourquoi certains États renoncent-ils à l’exploitation malgré une forte dépendance à ces ressources ? Et pourquoi, en dépit des tensions diplomatiques, de la militarisation croissante et des rivalités territoriales, les fonds marins présentent-ils un faible niveau de conflit ? Le/la doctorant·e s’appuiera sur la littérature existante qui mobilise à ce jour trois hypothèses principales pour comprendre ce qui se joue derrière cette « conflictualisation » dans ces espaces globalisés : une approche socioconstructiviste, qui postule que l’évolution des normes environnementales façonne la coopération et redéfinit les rapports de force ; une lecture néoréaliste, où la gouvernance actuelle s’explique par des rivalités interétatiques et des intérêts stratégiques asymétriques ; et une perspective libérale institutionnaliste, qui met en avant le rôle de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) dans l’arbitrage entre exploitation et conservation. Si les deux dernières hypothèses ont fait l’objet d’une littérature abondante, les travaux qui soutiennent la première hypothèse n’en sont qu’à leurs débuts. Ce projet de thèse a donc pour objectifs de prolonger les éléments de la première hypothèse, basés sur les apports du socioconstructivisme et de la théorie des communs d’Elinor Ostrom appliquée aux communs globaux et se propose de les appliquer à l’étude de la gouvernance des fonds marins en particulier. La méthodologie employée reposera en priorité sur une approche qualitative, mêlant enquêtes ethnographiques, observations participantes/directes, entretiens semi-directifs, analyses documentaire/discours, au sein des institutions internationales de négociation et de prise de décision, telles que l’AIFM ou les forums onusiens en relation avec ces questions. Cette recherche ambitionne d’apporter un éclairage sur la conflictualisation émergente des fonds marins et de contribuer par conséquent à une meilleure compréhension des dynamiques en cours dans la gouvernance internationale de l’environnement au sein des CGE.
Contexte de travail
Le/la doctorant·e sera inscrit au sein du groupement de recherche océan et mers du CNRS (GDR OMER). La thèse fait l’objet d’un double encadrement. Elle sera dirigée par Mme Carola Kloeck, Assistant professor en relations internationales de l’environnement au Centre de recherches internationales (CERI) à Sciences Po Paris, et co-encadrée par Mme Mélanie Albaret, Professeure des Universités en relations internationales au Centre Michel de l’Hospital à l’Université Clermont Auvergne (UCA). Compte tenu de l’encadrement, le/la doctorant·e sera inscrit·e au programme doctoral de Sciences Po Paris au sein du CERI. Le/la doctorant·e devra de facto avoir préalablement candidaté·e au programme doctoral de Sciences Po Paris et avoir été reçu·e (voir critères d’éligibilité, processus et calendrier d’admission sur le site de l’école de la recherche Sciences Po Paris : https://www.sciencespo.fr/ecole-recherche/fr/admissions/doctorat/).
Contraintes et risques
Le/la doctorant·e devra s’inscrire au GDR OMER et s’impliquer dans celui-ci (notamment via les journées de rencontres annuelles et les rendez-vous OMER en ligne). La thèse implique des déplacements à l’étranger, notamment lors des forums onusiens autour des questions sur la gouvernance de l’océan et/ou des fonds marins, mais également en Jamaïque, à Kingston où siège l’AIFM.