Informations générales
Intitulé de l'offre : Doctorant (H/F) – Expression génétique reprogrammée dans la nouvelle cellule hôte lors de la conjugaison bactérienne
Référence : UMR5086-CHRLES-006
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : LYON 07
Date de publication : vendredi 30 août 2024
Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2024
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2135,00 € mensuel
Section(s) CN : Biologie moléculaire et structurale, biochimie
Description du sujet de thèse
La conjugaison bactérienne est un mécanisme de transfert horizontal de gène responsable de la dissémination intra- et inter-espèces de propriétés métaboliques diverses et de 80% des résistances acquises chez les bactéries. En raison de son importance fondamentale et clinique, la conjugaison a été largement étudiée et nous avons maintenant une compréhension détaillée des événements moléculaires qui se produisent dans la cellule donneuse avant le transfert. Cependant, malgré des décennies d’étude, nous ne savons toujours pas quel est l'impact de l'entrée du plasmide dans la nouvelle cellule hôte ou comment les facteurs codés par le plasmide facilitent l'établissement du plasmide et le développement des fonctions biologiques associées. Répondre à ces questions est essentiel pour comprendre comment une bactérie qui reçoit de l'ADN exogène par conjugaison devient virulente, ou résistante aux métaux lourds ou aux antimicrobiens, et aussi capable de disséminer ces fonctions dans la communauté bactérienne.
Le laboratoire a identifié un nouveau facteur codé par plasmide F qui reprogramme l'expression des gènes dans la nouvelle cellule hôte. Nous avons montré que ce facteur est produit immédiatement après l'entrée du plasmide et forme des foyers intenses et dynamiques associés à l'ADN chromosomique in vivo. Cette protéine de fonction inconnue contient quatre domaines modulaires, les domaines I et II sont homologues aux protéines de la famille ParB, les domaines III et IV ne présentent aucune ressemblance avec des protéines connues.
Le but de ce projet est de poursuivre la caractérisation du rôle de la protéine in vivo en analysant son impact sur la physiologie de la cellule bactérienne (Fitness, viabilité) ainsi que sa dynamique intracellulaire (microscopie à fluorescence en cellule vivante), et in vitro en réalisant des analyses biochimiques (purification de la protéine pleine taille et de formes tronquées, fixation à l’ADN, analyse structurale). Ce projet multidisciplinaire fera appel aux expertises complémentaires des équipes de Christian Lesterlin (DR, responsable de l’équipe TacC, Transfert d’ADN de cellule à cellule) et de Laurent Terradot (DR, responsable de l’équipe Structural Biology of Bacterial Macromolecular Complexes), toutes deux situées au MMSB.
Les résultats attendus permettront de mieux comprendre les mécanismes par lesquels une bactérie qui reçoit de l'ADN exogène développe de nouvelles fonctions biologiques, telles que la résistante aux antimicrobiens.
Contexte de travail
Le/la candidat(e) travaillera dans l’unité « Microbiologie Moléculaire et Biochimie Structurale » (MMSB) en co-tutelle entre les équipes de Chrstian Lesterlin (Cell-to-Cell DNA transfer) et Laurent Terradot (Structural Biology of Bacterial Macromolecular Complexes), situées sur le site de Gerland à Lyon, dans le batiment IBCP. Ces équipes sont composés de 5 à 10 personnes, intégrées dans une unité de recherche regroupant 90 agents.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
Formation au travail en Laboratoire de niveau sécurité biologique 2 (L2)