Informations générales
Intitulé de l'offre : Matériaux durables H/F
Acronyme : DURAMAT
Référence : CPJ-2025-001
Établissement porteur : Centre national de la recherche scientifique
Nom du chef d’établissement : Antoine PETIT
Site(s) concerné(s) : Occitanie Ouest, Bourgogne Franche-Comté, Lorraine, Paris Est
Région(s) académique(s) : Toulouse, Dijon, Nancy-Metz, Créteil
Etablissement(s) partenaire(s) envisagé(s) : Institut National Polytechnique de Toulouse, Université de Bourgogne (uB), Université de Lorraine, Université Paris-Est Créteil (UPEC),,,,,,
Code(s) établissement(s) :
- UMR5085
- UMR6303
- UMR7182
- UMR7198
Date de publication :
mardi 20 mai 2025
Type de contrat :
Chaire de professeur Junior
Durée du contrat : entre 3 et 6 ans en fonction du projet de recherche et du profil du lauréat
Quotité de travail :
Complet
Rémunération :
Rémunération brute annuelle de 54600 Euros à 57800 Euros selon l’expérience professionnelle
Thématique scientifique : Chimie et procédés
Section(s) CN :
15 - Chimie des matériaux, nanomatériaux et procédés
Profil Recherché
Titulaire d’un doctorat ou diplôme équivalent ou justifiant de titres et travaux scientifiques jugés équivalents par l’instance compétente de l’établissement. Il n’y a aucune condition d’âge ou de nationalité pour candidater. Tous les emplois CNRS sont accessibles aux personnes en situation de handicap en bénéficiant d’aménagement d’épreuves rendus nécessaires par la nature du handicap
Stratégie d'établissement
Le monde moderne, et en particulier le secteur industriel, font appel à de nombreux matériaux de structure amenés à subir et travailler dans des environnements agressifs, parfois extrêmes. Leur durabilité constitue un enjeu stratégique et une problématique scientifique majeure. La détérioration des équipements/installations entraine en effet des risques pour la pérennité et la sécurité des installations. Les interactions des matériaux constitutifs des structures avec leur environnement jouent un rôle majeur dans leurs performances et leur durée de vie. Des phénomènes complexes de détérioration, comme la corrosion des matériaux de structures métalliques et la dégradation des matériaux polymères, céramiques ou composites mettent en jeu des problématiques scientifiques et techniques. La complexité des éventuelles solutions est liée à toute la diversité des situations réelles d’utilisation, en prenant en compte les actions couplées de paramètres physico-chimiques et les sollicitations mécaniques, qui induisent l’endommagement des matériaux et la discontinuité de leurs propriétés d’usage. Les recherches dans ce secteur viseront à concevoir, sur la base de travaux fondamentaux, des matériaux plus résistants, et des stratégies de maintenance destinées à réduire leur impact global (meilleure durabilité, diminution de l’empreinte carbone), afin de répondre à l'urgence des enjeux sociétaux majeurs que représentent l'économie des ressources, la baisse des coûts énergétiques et des impacts environnementaux.
Cet objectif est conforme aux orientations du COMP 2024-28 du CNRS, et s’inscrit pleinement dans ses grands domaines. Il recouvre aussi des thématiques que l’APED - récemment créée et mandatée par le MESRI pour proposer un programme national de recherche dans le domaine de la durabilité et de la fiabilité des matériaux à usage dans les systèmes de production d’énergie décarbonée -, vise à développer, et pour lequel l’apport d’experts en chimie des matériaux est recherchée.
Stratégie du laboratoire d'accueil
Les quatre laboratoires ciblés (par ordre alphabétique) : CIRIMAT, ICB, IJL, ICMPE ont des équipes reconnues dans le domaine de la chimie des matériaux inorganiques. Pour chacun d'entre eux, renforcer sa contribution à la thématique portée par ce projet consolidera les effectifs sur cette thématique à ce jour limités et la visibilité de la France au plan international dans ce domaine.
Stratégie Internationale
La communauté scientifique française des matériaux est très active. Elle a développé une expertise au meilleur niveau dans l’élaboration de matériaux industriels mais reste un peu en retrait par rapport aux équipes internationales dans le domaine de la durabilité et de la fin de vie des matériaux. L’intégration de l’impact de la corrosion, de la dégradation et plus largement de la durabilité des matériaux dans les stratégies de synthèse et de circularité des matériaux du futur doit être consolidée.
Ce projet devrait permettre de favoriser la mise en réseau et de fédérer une communauté nationale à l’intersection de la chimie, la physique et l’ingénierie. Renforcer cette thématique d’intérêt national et européen devrait faciliter à courte échéance la constitution de réseaux européens.
Concentrer les forces et accroître les compétences dans le thème de ce projet passe par une formation adaptée dans les universités, et par le recrutement de scientifiques de talent déjà formés et rompus à cet exercice.
Répertoire national des structures de recherche (RNSR) du laboratoire d'accueil
UMR5085-Centre Interuniversitaire de Recherche et d'Ingénierie des Matériaux (CIRIMAT) 199911771D
UMR6303-Institut Carnot de Bourgogne (ICB) 201220440V
UMR7198-Institut Jean Lamour (IJL) 200918462H
UMR7182-Institut de Chimie et des Matériaux Paris-Est (ICMPE) 200712561C
Résumé du projet scientifique
La conception de nouveaux matériaux durables, résistants à la dégradation dans des environnements sévères, tout en réduisant leur impact environnemental, est l’un des verrous scientifiques majeurs en chimie des matériaux inorganiques.La compréhension multi-échelle et la maîtrise des mécanismes fondamentaux de dégradation des matériaux soumis à des conditions extrêmes ou à des couplages complexes, constitue le premier défi à relever.Le développement de matériaux durables et circulaires, impliquant des matières premières renouvelables, des procédés vertueux et un recyclage efficace visant à diminuer leur empreinte sociétale, écologique et environnementale, est une problématique cruciale dans le cadre d’une économie décarbonée, sûre et performante.Il s’agit d’optimiser les performances des matériaux sous sollicitations couplées, souvent multi-physiques et multi-critères, et leur cycle de vie, en diminuant la dépendance aux ressources critiques, et en améliorant la fin de vie des matériaux
Résumé du projet d'enseignement
La thématique de recherche de cette chaire CNRS pourra être déclinée dans les différentes universités ciblées sur le territoire en fonction du lieu de recrutement. Le ou la lauréat·e pourrait en particulier contribuer à l’enseignement en synthèse, propriétés, analyse du cycle de vie des matériaux inorganiques, au niveau de la licence ou du master
Environnement Financier
- Total financé (dont package ANR) : 200 k€
- Total du projet : 0 k€
Diffusion scientifique
La diffusion des résultats passera par des avancées scientifiques de niveau mondial, qui peuvent se caractériser par des productions de tout type : publications, logiciels, brevets, livres… Par ailleurs, le projet mettra en œuvre une communication vers des cibles diverses telles que communautés scientifiques, médias, décideurs, grand public, scolaires, etc., avec un calendrier adapté. Des outils spécifiques pourront être développés comme des sites web, des newsletters ou encore des rencontres, colloques internationaux, écoles d’été et conférences.
Science ouverte
Le CNRS développe une politique forte en faveur de la science ouverte. La science ouverte consiste à rendre « accessibles autant que possible et fermés autant que nécessaire » les résultats de la recherche. À ce titre, le CNRS vise à ce que 100 % des textes des publications issues des travaux de ses unités soient rendues accessibles à tous, notamment grâce au dépôt dans HAL. Les données produites doivent aussi être rendues disponibles et réutilisables, sauf restriction particulière. Par ailleurs, les principes directeurs de l’évaluation individuelle sont revus en conformité avec la déclaration DORA, plus qualitatifs et tenant compte de toutes les facettes du métier de chercheur.
Science et société
La relation science-société est désormais reconnue comme une dimension à part entière de l'activité scientifique. Le projet développera cette dimension en synergie avec tous les partenaires. Les travaux de recherche qui en seront issus contribueront à éclairer la décision publique. Des initiatives de sciences participatives pourront être initiées avec des acteurs de l’écosystème socio-économique et culturel du projet.
Indicateurs
L’activité sera évaluée notamment sur la base de la production scientifique (publications, logiciels, brevets, livres …), sur les partenariats institutionnels et privés formalisés par des contrats, sur le rayonnement international, sur la valorisation des travaux vers des communautés scientifiques pluridisciplinaires, sur l’innovation et son transfert vers la société et sur la diffusion scientifique à destination de publics non spécialistes.
Modalités d'organisation des auditions
Seul(e)s seront convoqué(e)s aux auditions les candidat(e)s sélectionné(e)s sur dossier par la commission de sélection