Informations générales
Intitulé de l'offre : Développement des Systèmes lasers pré-stabilisés pour les futurs détecteurs d’ondes gravitationnelles à moyen et long terme H/F
Acronyme : Artemis
Référence : CPJ-2023-016
Nombre de Postes : 1
Site(s) concerné(s) : Université de Nice Côte d’Azur
Région(s) académique(s) : Nice
Etablissement(s) partenaire(s) envisagé(s) : Université Côte d’Azur
Code(s) établissement(s) : UMR7250
Date de publication : jeudi 16 mars 2023
Type de contrat : Chaire de professeur Junior
Durée du contrat : 4 ans
Date d'embauche prévue : 1 juillet 2023
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : Rémunération brute annuelle de 54 600 Euros à 57 800 Euros selon l’expérience professionnelle
Thématique scientifique : Lasers continus de haute puissance
Mots clés : Laser, ondes gravitationnelles, fibres optiques, métrologie, stabilisation
Section(s) CN : Micro et nanotechnologies, micro et nanosystèmes, photonique, électronique, électromagnétisme, énergie électrique
Profil Recherché
Titulaire d’un doctorat ou diplôme équivalent ou justifiant de titres et travaux scientifiques jugés équivalents par l’instance compétente de l’établissement. Il n’y a aucune condition d’âge ou de nationalité pour candidater. Tous les emplois CNRS sont accessibles aux personnes en situation de handicap en bénéficiant d’aménagement d’épreuves rendus nécessaires par la nature du handicap
Stratégie d'établissement
Cette chaire CNRS de nature interdisciplinaire pourra s’inscrire à l’interface des instituts du CNRS des sciences de l'ingénierie et des systèmes (INSIS) et de l’institut national de science pour l’univers (INSU), en lien également avec sa Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI).
Stratégie du laboratoire d'accueil
Le laboratoire ARTEMIS est historiquement à l’origine du détecteur d’ondes gravitationnelles franco-Italien Virgo et a, depuis sa création, fourni le laser d’interrogation de l’interféromètre. Le laboratoire ARTEMIS continue d’avoir la responsabilité du système laser pré-stabilisé qui englobe des cavités de filtrage ainsi que des systèmes de stabilisation en fréquence et en puissance. Dans ce contexte, le laboratoire a travaillé depuis sa création sur la validation en termes métrologiques et l’intégration des nouvelles technologies de pointe, à savoir les amplificateurs solides et les lasers fibrés. Dans la continuité de ces activités, le laboratoire ARTEMIS est engagé dans le projet Einstein Telescope. Il est, entre autres, co-responsable de la conception du système laser pré-stabilisé au sein de ce projet. Les compétences acquises au sein du laboratoire ARTEMIS durant toutes ces années de recherche sur les lasers stabilisés de haute puissance est mis à profit de la fusion par confinement magnétique, le but étant d’augmenter l’efficacité des injecteurs de neutres par photoneutralisation.
Stratégie Internationale
La recherche sur les nouvelles technologies laser et optiques pour les détecteurs d'ondes gravitationnelles répondra aux besoins de différentes collaborations internationales. Actuellement, le détecteur Virgo est opérationnel et se prépare à de futures séries d'observations jusqu'à la fin des années 2020. Les recherches de la chaire CNRS contribueront à améliorer les performances de Virgo. Virgo est une large collaboration internationale de recherche, dont les membres viennent principalement d'Europe. Les recherches de la chaire CNRS auront donc une grande visibilité dans de nombreux pays. Étant donné la collaboration établie entre Virgo, le détecteur américain LIGO et le détecteur japonais KAGRA, cette recherche aura une visibilité encore plus grande à travers le monde. Les amplificateurs à laser fibre de haute puissance sont reconnus comme étant l'avenir des interféromètres d'ondes gravitationnelles. À ce titre, ils sont considérés comme prometteurs pour les futurs détecteurs d'ondes gravitationnelles. La chaire CNRS contribuera au futur détecteur européen, Einstein Telescope (ET), qui commencera ses observations au milieu des années 2030. L'ET Collaboration est déjà large et productive, avec une grande visibilité. Les recherches menées par la Chaire CNRS devraient certainement susciter l'intérêt d'autres chercheurs, ainsi que celui d'éventuels doctorants et post-doctorants. L'établissement de projets de recherche en collaboration avec d'autres groupes dans le monde sera probable, et important. Des collaborations avec des partenaires industriels seront également probables.
Répertoire national des structures de recherche (RNSR) du laboratoire d'accueil
201220434N
Résumé du projet scientifique
Le signal gravitationnel GW170817 a révolutionné notre façon d’étudier l’Univers puisque pour la première fois on a pu observer, grâce aux ondes gravitationnelles émises, la fusion de deux étoiles à neutrons qui a créé un objet compact dont la nature, trou noir ou étoile à neutrons massive, est encore sujet de débat. Répondre à cette question fondamentale en astrophysique c’est en partie résoudre l’énigme du gap de masse entre l’étoile à neutrons la plus massive et le trou noir le plus léger jamais observés. C’est aussi mieux comprendre les populations d’objets compacts dans l’Univers et les mécanismes de formation de ces objets. L’émission électromagnétique qui a lieu après la fusion ne permet guère d’en comprendre la nature. Seules les ondes gravitationnelles émises juste après la fusion peuvent renseigner sur la nature de l’objet créé. Les principales difficultés de cette recherche sont le domaine de fréquence du signal attendu, au-delà de 1 kHz, où la sensibilité des détecteurs d’ondes gravitationnelles est limitée par le bruit de grenaille du laser nécessitant le développement de laser monomode et monofréquence de haute puissance ainsi que le système de stabilisation correspondant. Cette chaire CNRS concerne le développement des systèmes lasers pré-stabilisés pour les futurs détecteurs d’ondes gravitationnelles à moyen et long terme. Ce travail s’articule autour de trois aspects :
- Les lasers de haute puissance (plusieurs centaines de Watts) monofréquence et monomode spatial basée sur les fibres large mode. Il s’agit d’en étudier les effets non linéaires susceptibles d’en limiter le fonctionnement dans le cadre d’un détecteur.
- Les cavités de filtrage de haute puissance et leur stabilisation sur une large bande de fréquence.
- Le développement des systèmes de stabilisation de puissance en dessous du niveau du bruit de grenaille.
Cette activité entre à la fois dans le cadre de l’engagement du laboratoire ARTEMIS dans la collaboration Virgo et dans le cadre des études au profit des détecteurs de troisième génération. Il s’inscrit également dans le cadre de la collaboration avec le laboratoire LP2N ainsi que l’entreprise AzurLight Systems (ALS) à Bordeaux.
Résumé du projet d'enseignement
La chaire CNRS se déploiera à l’Ecole Universitaire de Recherche SPECTRUM – Sciences fondamentales & Ingénierie. Il /elle renforcera l’équipe pédagogique du département de physique et enseignera au niveau licence et master. Les ondes gravitationnelles prennent de plus en plus de place en astrophysiques. Pour répondre au besoin d’interaction entre ces deux domaines de recherche, la/il professeur junior créera un module d’enseignement pour le master d’astrophysique MAUCA sur l’instrumentation pour la détection d’ondes gravitationnelles. Ses compétences en instrumentation et métrologie pourront enrichir l’offre pédagogique, en particulier en contribuant comme enseignant dans le projet du nouveau master de photonique en alternance (projet porté par Laurent Labonté au sein d’UCA).
Environnement Financier
- Total financé (dont package ANR) : 200 k€
- Total du projet : 200 k€
Diffusion scientifique
La diffusion des résultats passera par des productions scientifiques (publications, logiciels, patents…) de niveau mondial. Par ailleurs, le projet mettra en œuvre une communication vers des cibles diverses telles que communautés scientifiques, médias, décideurs, grand public, scolaires, etc., avec un calendrier adapté. Des outils spécifiques pourront être développés comme des sites web, des newsletters ou encore des rencontres, colloques internationaux, écoles d’été et conférences.
Science ouverte
Le CNRS développe une politique forte en faveur de la science ouverte. La science ouverte consiste à rendre « accessibles autant que possible et fermés autant que nécessaire » les résultats de la recherche. À ce titre, le CNRS vise à ce que 100 % des textes des publications issues des travaux de ses unités soient rendues accessibles, notamment grâce au dépôt dans HAL. Les données produites doivent aussi être rendues disponibles et réutilisables, sauf restriction particulière. Par ailleurs, les principes directeurs de l’évaluation individuelle sont revus en conformité avec la déclaration DORA, plus qualitatifs et tenant compte de toutes les facettes du métier de chercheur.
Science et société
La relation science-société est désormais reconnue comme une dimension à part entière de l'activité scientifique. Le projet développera cette dimension en synergie avec tous les partenaires. Les travaux de recherche qui en seront issus contribueront à éclairer la décision publique. Des initiatives de sciences participatives pourront être initiées avec des acteurs de l’écosystème socio-économique et culturel du projet.
Indicateurs
L’activité sera évaluée notamment sur la base de la production scientifique (publications, logiciels, patent, etc.), sur les partenariats institutionnels et privés formalisés par des contrats, sur le rayonnement international, sur la valorisation des travaux vers des communautés scientifiques pluridisciplinaires, sur l’innovation et son transfert vers la société et sur la diffusion scientifique à destination de publics non spécialistes.
Modalités d'organisation des auditions
Seul(e)s seront convoqué(e)s aux auditions les candidat(e)s sélectionné(e)s sur dossier par la commission de sélection