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Post-doc en Caractérisation du transfert de chaleur dans des environnements cryogéniques (H/F)

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : dimanche 15 décembre 2024 00:00:00 heure de Paris

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Post-doc en Caractérisation du transfert de chaleur dans des environnements cryogéniques (H/F)
Référence : UPR2940-ELOBER-116
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : GRENOBLE
Date de publication : mardi 12 novembre 2024
Type de contrat : CDD Scientifique
Durée du contrat : 18 mois
Date d'embauche prévue : 1 mars 2025
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : Entre 2991,58 € et 3417,33 € mensuels bruts selon expérience
Niveau d'études souhaité : Niveau 8 - (Doctorat)
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : Micro et nanotechnologies, micro et nanosystèmes, photonique, électronique, électromagnétisme, énergie électrique

Missions

L'hydrogène liquide est caractérisé par plusieurs limitations et défis importants qui restreignent son utilisation actuelle. L'un d'entre eux est la perte par ébullition associée au stockage cryogénique, au transport et à la manipulation de l'hydrogène liquide qui peut consommer jusqu'à 40 % de l'énergie de combustion disponible. L'hydrogène moléculaire existe sous deux formes allotropiques (isomères de spin), l'ortho-hydrogène et le para-hydrogène, différenciées par l'état du spin nucléaire des protons dans chaque atome d'hydrogène. Pour une température donnée, le rapport d'équilibre entre les concentrations d'ortho- et de para-hydrogène peut être calculé [1], mais la cinétique de la conversion exothermique peut prendre des semaines lorsque la température est rapidement abaissée. C'est pourquoi une méthode fiable de mesure in situ de cette concentration est importante pour le secteur industriel de l'hydrogène. Une façon de mesurer ces concentrations consiste à utiliser les propriétés thermiques de l'hydrogène, telles que la différence d'enthalpie [2] ou la différence de conductivité thermique [3] entre l'hydrogène ortho et para. Le transport de la chaleur dans un fluide est généralement supposé être déterminé conjointement par les phénomènes d'advection et de diffusion. Dans certains cas spécifiques, le transport de la chaleur repose sur des processus complexes à l'échelle moléculaire qui peuvent potentiellement s'écarter du transport conventionnel par diffusion de la chaleur. Dans ces conditions, la conductivité thermique n'est plus un paramètre constant mais varie dans le temps et l'espace, ce qui entraîne un transport de chaleur plus rapide ou plus lent. Les fluides proches des conditions supercritiques, comme le dihydrogène dans les conditions cryogéniques, présentent en permanence une super-diffusivité de la chaleur avec un transport beaucoup plus rapide que celui attendu par la diffusion normale [4]. Une bonne compréhension des propriétés de transport anormales de la chaleur dans des conditions non conventionnelles [5] ouvre la voie à des estimations de concentration plus robustes et plus rapides basées sur des mesures de conductivité thermique. La mission de la personne recrutée consistera à développer un capteur innovant pour mesurer de manière fiable la composition chimique d'un mélange gazeux, en se basant sur la différence de conductivité thermique des gaz.

[1] L. Barrón-Palos, R. Alarcon, S. Balascuta et. al., Determination of the parahydrogen fraction in a liquid hydrogen target using energy-dependent slow neutron transmission, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research, 2011, 659, 579-586.

[2] J. Essler, C. Haberstroh, Performance of an ortho-para concentration measurement cryostat for hydrogen, AIP Conf. Proc., 2012, 1434 (1), 1865–1872.

[3] D. Zhou, G.G. Ihas and N.S. Sullivan, Determination of the Ortho-Para Ratio in Gaseous Hydrogen Mixtures, Journal of Low Tem-perature Physics, 2004, 134, 401–406.

[4] B. Zappoli, D. Bailly, Y. Garrabos et al., Anomalous heat transport by the piston effect in supercritical fluids under zero gravity, Phys. Rev. A, 1990, 41(4), 2264.

[5] A. Lemarchand, B. Nowakowski, G. Dumazer, and C. Antoine, Microscopic simulations of supersonic and subsonic exothermic chemical wave fronts and transition to detonation, Journal of Chemical Physics, 2011, 134, 034121.

Activités

- Conception d'un cryostat à l'Institut Néel
- Développement et fabrication d'un capteur innovant pour la composition chimique d'un mélange gazeux basé sur la différence de conductivité thermique des gaz à Mines Saint-Etienne. Détermination des incertitudes de mesure.
- Adaptation d'un banc gaz existant avec l'instrumentation associée pour la génération de mélanges gazeux à façon.
- Développement des modèles de connaissance et des modèles de comportement (modélisation du système capteur soumis à différents signaux de température) pour la prédiction de la composition d'un mélange gazeux.
- Validation du système de mesure ainsi que des modèles de prédiction de composition d'un mélange gazeux sur des gaz témoins (N2/O2/CO2) en condition laboratoire et à différentes températures.

Compétences

• Doctorat en physique des processus de transport, en thermodynamique, en physique de la matière condensée ou dans une discipline étroitement liée.
• Le sujet du projet englobe différentes disciplines (mécanique des fluides, transferts, ingénierie, automatique) et implique également le développement numérique et expérimental. Le candidat devra donc faire preuve d'une grande polyvalence. • Excellentes aptitudes à la communication écrite et orale.

Contexte de travail

Le projet, financé par l'ANR, dans le cadre du projet PARACHUTE, est une collaboration entre l'Institut Néel (CNRS UPR 2940 - Grenoble, https://neel.cnrs.fr/) et le Laboratoire George Friedel (LGF - UMR 5307 - Mines Saint-Etienne https://www.mines-stetienne.fr/lgf/).

L’Institut Néel est un laboratoire propre du CNRS (rattaché au CNRS Physique) qui regroupe environ 300 permanents et 150 doctorants et post-doctorants. Laboratoire de recherche fondamentale en physique de la Matière Condensée, l’Institut Néel tisse également des liens interdisciplinaires avec la chimie, l’ingénierie et les sciences du vivant. Les principaux axes de recherche sont le magnétisme et l’électronique de spin, la photonique et l’optique non-linéaire, l’électronique quantique, moléculaire et à large bande interdite, les systèmes corrélés, fluides quantiques et supraconductivité, ou encore les matériaux pour l'énergie. Le post-doctorant recruté intègrera l'équipe Matériaux Rayonnements Structure (MRS), dont l'expertise s’étend des méthodes d’élaboration aux caractérisations structurales et fonctionnelles en s’appuyant sur des développements théoriques. Cette équipe travaille depuis de nombreuses années sur les hydrures métalliques pour le stockage de l'hydrogène, et dispose de plusieurs bancs de test sous hydrogène. Les chercheurs de l'Institut Néel bénéficient de l'appuie d'une douzaine de pôles technologiques, et en particulier du pôle Cryogénie dont l'activité porte sur la conception, la réalisation et la mise au point de dispositifs cryogéniques originaux.

Les Mines de Saint-Etienne « École d’ingénieur.e.s responsable, moteur d’innovations à impact sociétal » traduit l’engagement de nos enseignants-chercheurs et de notre personnel administratif et technique pour relever les défis des grandes transitions du XXIe siècle. Forts d’une histoire de plus de 200 ans, de l’excellence de nos personnels et de nos étudiant.e.s, nous assurons des missions de formation, de recherche, d’innovation, de transfert vers l’industrie et de culture scientifique, technique et industrielle. Avec 2 500 élèves, 500 personnels, et un budget de 50 M€, nous rayonnons sur 3 campus dédiés à l’industrie des futurs, à la santé et au bien-être et à la souveraineté numérique et microélectronique, situés dans 3 métropoles majeures : Saint-Etienne, Lyon et Aix-Marseille-Provence. Classée par le magazine l’Etudiant dans le TOP 10 national et présente dans les classements internationaux, Mines Saint-Etienne est membre du réseau T.I.M.E. des meilleures « Technological Universities » mondiales et, par son appartenance à l’Institut Mines-Telecom, membre de l’Université Européenne EULIST. Le centre SPIN (Science des Procédés Industriels et Naturels), qui sera fortement impliqué dans le post-doc, développe, au sein de Mines Saint-Etienne, son expertise dans le domaine du Génie des Procédés appliqué aux systèmes dispersés : grains, particules, gouttes, bulles, milieux poreux. Il possède également des compétences en développement de capteurs et d’instrumentation.
Le candidat sera amené à travailler sur les deux sites (à l'Institut Néel de Grenoble et aux Mines de Saint-Etienne).

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

Risques inhérents à la manipulation de fluides cryogéniques.