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Post doc DHAI, Histoire des diagrammes astronomiques (H/F)

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : lundi 21 avril 2025 23:59:00 heure de Paris

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Post doc DHAI, Histoire des diagrammes astronomiques (H/F)
Référence : UMR8255-MATHUS-001
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 14
Date de publication : lundi 31 mars 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 24 mois
Date d'embauche prévue : 1 septembre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : entre 3081€ et 4756€ bruts mensuels selon expérience
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : Indifférent
Section(s) CN : 01 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

Missions

Dans le cadre du cluster PRAIRIE, l'équipe d'histoire de l'astronomie du laboratoire LTE de l'Observatoire de Paris propose un contrat postdoctoral de deux ans consacré à une recherche interdisciplinaire à l’interface de l’intelligence artificielle et des humanités numériques. Plus précisément, 80 % du temps de travail du postdoctorant sera dédié à la recherche dans le cadre du projet EIDA, tandis que 20 % seront consacrés à la promotion, aux niveaux national et international, d’initiatives visant à structurer et à élargir les communautés de recherche clés à l’intersection de l’IA et des humanités.

EIDA (ANR-22-CE38-0014) a pour objectif de développer une nouvelle critique des diagrammes astronomiques des VIIIᵉ-XVIIIᵉ siècles, issus notamment de sources chinoises, sanskrites, arabes/persanes, grecques, hébraïques et latines. Ce projet interdisciplinaire associe une équipe d’historiens des sciences et des chercheurs en vision par ordinateur, qui concevront des algorithmes spécifiques pour l’extraction et l’analyse de ces diagrammes historiques. EIDA considère ces diagrammes à la fois comme un patrimoine visuel et comme des outils de raisonnement astronomique ou mathématique au sein des sciences astrales. Leur étude à grande échelle nécessite une analyse automatique fine de leur contenu, souvent déconnecté de leur apparence visuelle et pour lequel aucune solution satisfaisante en IA n’existe à ce jour. L’ambition du projet est donc de proposer et de mettre en œuvre une approche radicalement nouvelle dans l’étude des diagrammes astronomiques de la période prémoderne et moderne en développant des outils spécifiques et innovants en vision par ordinateur.

Les deux objectifs principaux d’EIDA sont :

Élaborer une critique spécifique des diagrammes astronomiques et définir des standards pour leur édition critique native en tenant compte de la diversité de leurs fonctions et de leurs modes de circulation ;
Étendre cette analyse innovante à une échelle afro-eurasienne inédite en développant de nouvelles approches en vision par ordinateur, capables de décomposer un diagramme astronomique en éléments significatifs pour son analyse et son édition, sans recourir à des annotations humaines spécifiques à un jeu de données.
EIDA associe les progrès récents des approches d’« analyse par synthèse » en vision par ordinateur aux tournants « visuel » et « pratique » récents dans l’histoire de l’astronomie, dans une perspective profondément interdisciplinaire. Cette collaboration s’inscrit dans un contexte favorable, en raison de la disponibilité croissante des données, et permettra de mener des analyses affinées à une échelle sans précédent, ouvrant ainsi l’accès à des résultats historiques jusqu’ici inaccessibles.

En outre, conformément aux principes de la science ouverte, EIDA développera des outils en open source pour la collecte, l’étude, l’édition et la visualisation des diagrammes à travers une interface web, inspirée de la plateforme DISHAS dédiée aux tables astronomiques. Cette nouvelle plateforme permettra à la communauté scientifique d’accéder aux outils utilisés pour produire les résultats du projet EIDA, et la publication du code source facilitera le développement ultérieur de ces méthodes.

En alignement avec les objectifs d’EIDA, la recherche du/de la candidat(e) retenu(e) contribuera à approfondir la compréhension du rôle documentaire, épistémologique et plus largement intellectuel et culturel des diagrammes astronomiques. Cette recherche portera sur un corpus bien défini de manuscrits et/ou de sources imprimées, choisi par le/la candidat(e). Les sources de ce corpus pourront provenir, sans s’y limiter, de l’un ou plusieurs des domaines centraux du projet : sources chinoises, sanskrites, byzantines, arabes/persanes, hébraïques et latines. Les propositions portant sur des sources dans d’autres langues, notamment issues d’Asie centrale, du Caucase ou d’Afrique, sont également encouragées.

Activités

S’appuyant sur leur projet de recherche personnel, le/la candidat(e) retenu(e) participera activement aux efforts collectifs du projet en contribuant au développement et à la promotion de nouveaux outils d’intelligence artificielle appliqués à l’histoire de l’astronomie. Cette collaboration s’effectuera au sein de l’équipe du projet, qui rassemble des historiens de l’astronomie, des spécialistes en vision par ordinateur et des ingénieurs en humanités numériques, tant à l’Observatoire qu’au sein d’autres institutions partenaires.

L’un des axes de recherche fondamentaux d’EIDA porte sur la définition plurielle de la similarité des images. Cette exploration va au-delà des représentations générées par la vision par ordinateur et s’intéresse à des méthodes plus larges permettant d’établir des regroupements d’images dynamiques et pertinents. Ces regroupements peuvent être influencés par le contexte documentaire, le contenu astronomique ou encore les styles visuels dans lesquels ces images ont été produites.

Un second axe de recherche central d’EIDA concerne les caractéristiques potentielles d’une édition critique nativement numérique des diagrammes astronomiques. En pratique, le/la candidat(e) retenu(e) contribuera activement à ces questionnements au sein de l’équipe. Cela pourra notamment impliquer la direction de séminaires dédiés ou la coordination de tâches collaboratives spécifiques dans le cadre d’EIDA.

Le/la postdoctorant(e) travaillera au sein de l’équipe du projet à l’Observatoire de Paris et consacrera 80 % de son temps de recherche à son projet dans le cadre de ce programme collectif et international. Il/elle sera amené(e) à participer aux publications conjointes du projet EIDA et sera encouragé(e) à contribuer à l’organisation d’événements scientifiques en lien avec ses recherches (ateliers et séminaires). Le/la postdoctorant(e) disposera également de fonds de recherche dédiés, notamment pour financer des déplacements dans des bibliothèques spécialisées ou des conférences pertinentes.

En complément des activités de recherche décrites ci-dessus, environ 20 % du temps de travail du/de la postdoctorant(e) sera consacré à la gestion de la recherche, avec la supervision de deux initiatives clés :

1. Co-direction de l’Initiative de Recherche DHAI (Humanités Numériques / Intelligence Artificielle) et du Séminaire DHAI
Organisation d’un séminaire mensuel consacré à l’intersection de l’IA et des humanités.
Co-organisation de deux semaines intensives de formation de niveau doctoral sur l’IA et les humanités.
Encouragement et soutien aux initiatives liées au DHAI dans la région parisienne.
2. Coordination de l’Unité ELLIS Paris
Participation aux réunions mensuelles des coordinateurs d’ELLIS afin d’assurer l’alignement avec le réseau ELLIS au sens large.
Aide à la coordination des activités de l’unité parisienne, notamment en encourageant et en facilitant l’organisation d’événements en lien avec ELLIS dans la région.
Exploration de la mise en place d’un programme spécifique sur les humanités numériques et l’intelligence artificielle (DHAI) au sein d’ELLIS, afin de renforcer l’engagement de l’unité dans ce domaine interdisciplinaire.
Ces responsabilités offriront au/à la candidat(e) retenu(e) l’opportunité de jouer un rôle actif dans la structuration et l’expansion des communautés de recherche situées à l’interface de l’intelligence artificielle et des humanités.

Compétences

Les candidat(e)s doivent être titulaires d’un doctorat en histoire des sciences, en histoire ou en histoire de l’art. Une solide expérience dans l’analyse des sources primaires, en particulier celles en lien avec l’histoire de l’astronomie, des mathématiques ou de l’art, est vivement appréciée. De plus, un intérêt avéré et une volonté de travailler avec et de contribuer au développement des humanités numériques, de la vision par ordinateur et des outils d’intelligence artificielle sont indispensables. D’excellentes compétences en communication, à l’écrit comme à l’oral, en anglais sont requises afin de garantir une collaboration efficace au sein de l’équipe internationale du projet.

Contexte de travail

Le travail se déroulera au sein de l'équipe d’histoire de l’astronomie du Laboratoire Temps-Espace à l’Observatoire de Paris. Plus d’informations sont disponibles à l’adresse suivante : https://syrte.obspm.fr/spip/science/histoire/.









Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

RAS