Missions

L'Arctique est déjà influencé par des sources locales de pollution atmosphérique qui peuvent avoir un impact sur la santé humaine et les écosystèmes, et qui pourraient augmenter à l'avenir. Les émissions anthropiques locales provenant du chauffage résidentiel et de la production d'électricité contribuent à de forts épisodes de pollution pendant l'hiver froid de l'Arctique. Il s'agit notamment de niveaux élevés de composés organiques volatils (COV) et d'aérosols organiques (AO). Cependant, nos connaissances sur la contribution des différentes sources et sur la répartition des composés organiques entre la phase gazeuse et la phase particulaire sont très lacunaires. Le modèle régional chimie-aérosol WRF-Chem sera utilisé pour analyser les observations d'une grande campagne internationale de terrain qui s'est déroulée à Fairbanks, en Alaska intérieur, en janvier-février 2022 dans le cadre du programme ‘Alaskan Layered Pollution and Chemical Analysis (ALPACA) (Simpson et al. ES&T Air (2024)). Des jeux de données très détaillés ont été collectés à la surface ainsi que des profils verticaux des aérosols et des gaz trace, notamment lors d'épisodes de forte pollution qui se produisent dans des conditions stables et froides. Les simulations WRF-Chem seront comparées aux données disponibles sur les COV et la composition des aérosols et seront utilisées pour évaluer les émissions des organiques développées spécifiquement pour la campagne. Une analyse détaillée des données relatives aux COV et à l'AO pour une meilleure compréhension des sources sera également exploitée pour évaluer les émissions et les traitements de l'AO dans le modèle. Ce travail permettra d'examiner les processus influençant la formation des AO dans les conditions hivernales de Fairbanks. Un autre point intéressant pourrait être de voir dans quelle mesure des processus similaires se produisent en Alaska et dans l'ensemble de l'Arctique pendant l'hiver. Ce travail fait partie du projet ANR CASPA (Climate-relevant Aerosol Sources & Processes in the Arctic) (2021-2026) qui est coordonné par le LATMOS et qui est la contribution française à ALPACA.

Activités

Le/la postdoc effectuera l'analyse des données et la modélisation numérique à l'aide du modèle WRF-Chem. Il s'agit notamment de faire tourner le modèle , de comprendre le schéma des aérosols et les traitements des aérosols organiques, et de manipuler et visualiser les résultats. Ce travail comprend également l'évaluation du modèle par rapport aux données disponibles ainsi qu’un examen plus approfondi des données ALPACA.

Compétences

La/le postdoc doit être titulaire d'un doctorat (ou équivalent) dans un domaine pertinent tel que, mais sans s'y limiter, les sciences de l'atmosphère, la chimie, la pollution de l'air ou la météorologie. La/le candidat(e) retenu(e) devra avoir de bonnes connaissances de base en sciences atmosphériques et, si possible, une certaine connaissance de la pollution de l'air. Une expérience en programmation informatique (Fortran, Unix, Python, shell script) et en analyse de données est souhaitable. Elle/il devrait de préférence parler couramment anglais et avoir une bonne maîtrise de l'anglais écrit. Elle/il doit être motivé(e), avoir d'excellentes compétences en matière d'organisation et de communication, et être capable de travailler en équipe.

Contexte de travail

La/le postdoc sera basé au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales), sur le campus de Jussieu de Sorbonne Université, au centre de Paris, à proximité de monuments tels que la cathédrale Notre-Dame et le Jardin des Plantes (http://www.latmos.ipsl.fr/index.php/en/le-laboratoire). Elle/il rejoindra une équipe travaillant sur la composition atmosphérique et le climat de l'Arctique, aussi bien au moyen de campagnes de terrain que de la modélisation. Le LATMOS est un laboratoire du CNRS et fait partie de l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) (http://www.ipsl.fr/).

Le titulaire du poste travaillera également en étroite collaboration avec une équipe au Laboratoire de Chimie de l'Environnement (LCE), partenaire du projet CASPA, à Marseille (sud de la France), ainsi qu'avec d'autres collaborateurs de CASPA et d'ALPACA. Le groupe LCE de Marseille possède une expertise de longue date sur les polluants atmosphériques (aérosols, COV) provenant de sources anthropogéniques et naturelles (voir : https://lce.univ-amu.fr/fr/ira).

Contraintes et risques

Aucun.

Informations complémentaires

Il s'agit d'un poste à durée déterminée de 12 mois au départ, avec la possibilité d'une prolongation de 12 mois supplémentaires. Le poste restera ouvert jusqu'à ce qu'il soit pourvu. La date d'entrée en fonction est flexible, mais idéalement en octobre 2024.

Travail au LATMOS dans le centre de Paris: le site est accessible en transports en commun avec remboursement partiel des frais de transport, et accès à un restaurant universitaire. La personne aura 44 jours de congés par an et bénéficiera d’une couverture santé.