Informations générales
Intitulé de l'offre : Charactérisation des propriétés atypiques des synapses entre l'habénula médiane et le noyau interpédonculaire (H/F)
Référence : UMR8003-MARDIA-003
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 06
Date de publication : mardi 11 mars 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 24 mois
Date d'embauche prévue : 1 avril 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : à partir de 3080 euros
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : 25 - Neurobiologie moléculaire et cellulaire, neurophysiologie
Missions
Ce projet propose d'utiliser des approches expérimentales de pointe pour caractériser le système de conduction diencéphalique dorsal (DDC), un réseau neuronal médiant le développement d'états émotionnels internes aversifs en réponse à des défis à valeur négative provenant de l'environnement externe.
L'Habénula médiane (MHb) et le Noyau inter-pédonculaire (IPN) sont des noyaux relais clés appartenant au DDC. Les connexions synaptiques reliant le MHb à sa cible postsynaptique unique, l'IPN, sont connues pour réguler des comportements complexes tels que la dépression, l'anxiété, la peur, la sensibilité à la douleur, la toxicomanie et le sevrage. Malgré ces fonctions importantes, la plupart des mécanismes synaptiques et circulatoires de l'axe MHb-IPN restent inconnus. Le dysfonctionnement de ces noyaux est étroitement associé à des conditions émotionnelles altérées, ce qui explique probablement l'importance de l'axe MB-IPN dans la régulation des associations émotionnelles.
L'étude est basée sur des approches physiologiques et des analyses comportementales et d'imagerie calcique in vivo.
On suppose généralement que l'augmentation de l'activité le long de l'axe MHb-IPN entraîne une dépression des systèmes sérotoninergiques et dopaminergiques en aval. Néanmoins, l'influence du MHb dans le contrôle du comportement semble être plus subtile, car des données récentes démontrent une régulation bidirectionnelle de l'aversion par le DCC. Nous pensons que cette ambiguïté peut découler, au moins en partie, des propriétés spécifiques des synapses du ou des circuits impliquant le MHb. En particulier, les synapses entre le MHb et l'IPN présentent de nombreuses propriétés inhabituelles, notamment une potentialisation déclenchée par l'activation de récepteurs couplés aux protéines Gi/o (comme les récepteurs GABAb et µ opioïdes) qui sont uniques pour le système nerveux central. L'activation de ces récepteurs sur les terminaisons axonales de la MHb conduit en effet à une augmentation spectaculaire de l'efficacité synaptique, une propriété qui contraste avec ce qui est universellement considéré comme une action inhibitrice présynaptique omniprésente des récepteurs.
L'objectif de ce projet de recherche post-doctoral, réalisé dans des modèles murins, sera de caractériser le circuit entre le MHb et l'IPN en utilisant une vaste gamme de techniques d'investigation comprenant des approches morphologiques et électrophysiologiques ex vivo, ainsi que des analyses comportementales et d'imagerie calcique in vivo.
Activités
Notre équipe possède une expertise de longue date dans un large spectre de techniques d'investigation allant de l'électrophysiologie ex vivo et du suivi des circuits morphologiques, à l'analyse comportementale in vivo, ce qui nous a permis de dévoiler plusieurs nouvelles caractéristiques de la physiologie habénulaire (Otsu, et al., 2019 Science). Nous cherchons à recruter un candidat motivé dans le but ultime de combiner des techniques électrophysiologiques et anatomiques ex vivo, et des approches comportementales et d'imagerie in vivo pour révéler que la modulation de l'activité des récepteurs GABAb affecte l'équilibre hédonique et les réponses émotionnelles aux défis environnementaux.
Compétences
Les candidats doivent avoir des connaissances, une expérience et des compétences confirmées en matière d'enregistrements et d'analyses électrophysiologiques, d'études comportementales sur les rongeurs, de traçage des voies anatomiques et/ou d'imagerie.
Le candidat idéal doit être titulaire d'un doctorat en neurosciences, en physiologie ou dans un domaine connexe (obtenu de préférence au cours des cinq dernières années). Les candidats doivent être très motivés, énergiques et capables de travailler de manière indépendante et en collaboration.
Contexte de travail
L'institut hôte, l'Institut des Saints Pères pour les neurosciences de l'Université de Paris (anciennement Université Paris Descartes), a une longue histoire de recherche neuroscientifique de haut niveau, centrée sur l'application de techniques optiques d'avant-garde à l'étude de la physiologie du cerveau. La présence in loco d'un noyau de chercheurs développant des techniques in vivo telles que l'imagerie à 2 photons, l'imagerie par lentille GRIN au miniscope et la photométrie à fibre promet également d'offrir un environnement de travail hautement motivant et collaboratif. Situé au centre de Paris, dans le quartier réputé de Saint-Germain-des-Près, ce poste postdoctoral promet d'associer un environnement scientifique très motivant à un cadre cosmopolite passionnant.
Contraintes et risques
N.A.