Informations générales
Intitulé de l'offre : H/F Ingénieur d'Etude en biogéochimie marine milieu hyperbare
Référence : UMR7330-NOEGAR-063
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : AIX EN PROVENCE
Date de publication : jeudi 15 mai 2025
Type de contrat : IT en contrat CDD
Durée du contrat : 36 mois
Date d'embauche prévue : 1 juillet 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : entre 2540.99 et 3786 € brut
Niveau d'études souhaité : BAC+5
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
BAP : B - Sciences chimiques et Sciences des matériaux
Emploi type : Ingénieur-e en synthèse chimique
Missions
Le rôle principal de l’ingénieur d’étude est d’assurer la gestion, le suivi, et l’utilisation des réacteurs à haute pression (hyperbares), afin de garantir le succès des expériences de laboratoire associées. La personne recherchée doit posséder une expérience dans l’utilisation de réacteurs hyperbares, ainsi que des connaissances dans la théorie et la pratique de la chimie du système des carbonates dans l’eau de mer. Des notions d’océanographie chimique et de microbiologie sont également nécessaires. Le projet étant basé sur le développement de nouvelles méthodes expérimentales, l’esprit d’initiative et la capacité à travailler en équipe, et à gérer rapidement des problèmes techniques au quotidien est nécessaire
Ce rôle se décline en 3 missions principales
Mission 1 : La gestion de l’équipement hyperbare du laboratoire d’océanographie expérimentale
Mission 2 : La prise mesures de chimie de l’eau de mer en laboratoire et sur le terrain
Mission 3 : Le fonctionnement et la logistique du laboratoire
Activités
Mission 1 : La gestion de l’équipement hyperbare du laboratoire d’océanographie expérimentale
● Assurer le suivi technique de réacteurs à haute pression au CEREGE.
● Faire le lien entre le fabricant de l’équipement et les scientifiques utilisateurs.
● Superviser l’utilisation de l’équipement hyperbare par des étudiant.e.s et chercheu.rs.ses.
● Être le référent lors des réunions de laboratoire et rédiger des comptes rendus.
Mission 2 : La prise mesures de chimie de l’eau de mer en laboratoire et sur le terrain
● Réaliser des mesures de pH en laboratoire par potentiométrie et spectrophotométrie.
● Réaliser des mesures de conductivité,de température et de luminosité sur de l’eau de mer.
● Réaliser des titrations d’alcalinité sur de l’eau de mer.
● Réaliser des échantillonnages d’eau de mer et de sédiments sur le terrain, en France ou à l’étranger.
● Participer à des expéditions océanographiques nationales et internationales (plusieurs missions de 1 journée par an, une mission de quelques semaines par an).
● Assurer la veille scientifique pour maintenir les protocoles expérimentaux à l’état de l’art.
● Participer à des réunions scientifiques et des congrès internationaux.
Mission 3 : Le fonctionnement et la logistique du laboratoire
● Gérer les stocks de consommables du laboratoire et passer les commandes.
● Organiser la gestion de l’espace du laboratoire, en assurer la sécurité et la propreté.
● Être référent en cas de question de la part des autres utilisateurs du laboratoire
Compétences
Savoir-faire :
● Expérience avec des équipements hyperbare de laboratoire
● Expérience avec les mesures du système des carbonates dans l’eau de mer
● Capacités rédactionnelles
● Connaissance de l’environnement de l’Enseignement supérieur et de la recherche
● Expérience dans le milieu des sciences de la vie et de la Terre.
● Capacité organisationnelle (planification des tâches et des manips ; présentations des résultats, coordination entre les membres impliqués dans les expériences de laboratoire)
● Maîtrise de l’anglais (niveau B2-C1)
Savoir-être :
● Autonomie
● Sens des initiatives
● Réactivité face à des problèmes d’ordre technique
● Patience et précision
● Aisance dans le contact professionnel avec les chercheurs et les autres personnels de l’unité
● Goût du travail en équipe et en réseau avec les partenaires
Contexte de travail
Le centre de recherche :
Le CEREGE (Centre de Recherche et d’Enseignement de Géosciences de l’Environnement - www.cerege.fr) est situé sur le Technopôle de l’Environnement Arbois-Méditerranée (Aix-en-Provence, Les Milles) et sur le campus Saint-Charles d’Aix-Marseille Université (AMU) à Marseille.
Il compte environ 100 enseignants-chercheurs et chercheurs, 50 ingénieurs, techniciens et administratifs, ainsi que 100 personnels non permanents, dont 60 doctorants. C’est une unité mixte de recherche (UM 34) sous la tutelle d’Aix-Marseille Université (AMU), du CNRS (UMR 7330), de l’IRD (UMR 161), du Collège de France et de l’INRAE (UMR 1410).
Il fait partie des 6 laboratoires de l’OSU Pytheas (https://www.osupytheas.fr) et dispose d’un service administratif de soutien à la recherche, avec l’appui de l’OSU pour l’informatique et la communication.
Le CEREGE est organisé en 4 équipes et plusieurs plateformes analytiques et techniques, favorisant une forte interdisciplinarité à travers ses approches théoriques, méthodologiques et technologiques.
L’ingénieur d’étude travaillera au sein de l’équipe Climat, au Technopôle de l’Environnement Arbois-Méditerranée (Aix-en-Provence, Les Milles), sous la responsabilité directe du Dr Olivier Sulpis, dans le cadre du projet ERC Deep-C, au sein d’une sous-équipe de 5-10 personnes.
Le projet scientifique (ERC Deep-C)
Face à l’aggravation du changement climatique, il est crucial de comprendre et d’atténuer les effets du dioxyde de carbone (CO₂). Un élément clé mais méconnu est le rôle des sédiments marins, qui couvrent les deux tiers de la surface terrestre. Riches en carbonate de calcium (CaCO₃), issu des coquilles et squelettes d’organismes marins, ces sédiments réagissent à l’acidification des océans en dissolvant le CaCO₃, ce qui neutralise partiellement le CO₂ sur des millénaires.
Cependant, les mécanismes et la vitesse de cette dissolution restent flous en raison des défis liés aux hautes pressions des grands fonds et aux communautés bactériennes impliquées. Le projet Deep-C cherche à percer ces mystères en étudiant la dissolution du CaCO₃ dans les environnements abyssaux et hadaux à l’aide de réacteurs haute pression. Ces dispositifs, simulant les conditions extrêmes des profondeurs, offrent une alternative aux études de terrain.
En intégrant des capteurs de pointe et en hébergeant des cultures bactériennes avec des grains de CaCO₃, Deep-C a pour but de des données précises sur les processus biogéochimiques en jeu. Ces résultats permettront d’affiner un modèle biogéochimique global, améliorant ainsi notre compréhension du rôle des océans dans le piégeage du carbone et contribuant aux efforts de lutte contre le changement climatique.