Informations générales
Intitulé de l'offre : Chercheur(H/F) portant sur l'étude de l'effet de la configuration du paysage sur les flux de gènes chez l'Écureuil roux
Référence : UMR7263-KHEBOU-024
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : AIX EN PROVENCE
Date de publication : mercredi 24 mai 2023
Type de contrat : CDD Technique/Administratif
Durée du contrat : 12 mois
Date d'embauche prévue : 1 septembre 2023
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : salaire brut entre 2 889€ et 4540€
Niveau d'études souhaité : Niveau 7 - (Bac+5 et plus)
Expérience souhaitée : Indifférent
BAP : Sciences du vivant, de la terre et de l'environnement
Emploi type : Ingénieur-e biologiste en analyse de données
Missions
Le chercheur (H/F) contribuera à la collecte de données génétiques et spatiales sur l'écureuil roux. Il/elle analysera ces données génotypiques de type microsatellites - dont une partie a déjà collectée - provenant de différents paysages, de façon à pouvoir étudier les rôles relatifs de la structure et de la composition du paysage sur les flux de gènes chez l'écureuil roux. Il/elle rédigera ses résultats sous forme d'articles scientifiques qui seront soumis dans des revues scientifiques de rang A. Il/elle présentera également ses résultats dans un ou plusieurs colloques scientifiques.
Activités
Collecte, analyse, valorisation de données génétiques.
Compétences
Connaissances en génétique des populations et analyse de données spatiales
Bon niveau d'anglais scientifique
Travail en équipe
Les plus : Modélisation spatiale et ou analyse de données télémétriques
Contexte de travail
La perte et la fragmentation des habitats naturels sont une menace majeure pesant sur la biodiversité. D'un côté, il existe un consensus fort sur le fait que conserver la biodiversité nécessite de préserver une grande quantité d'habitats naturels tandis que d'un autre côté, la configuration (ou arrangement) spatiale des habitats pour conserver la biodiversité est l'objet d'un débat intense depuis les années 1970. Plus précisément, pour une certaine quantité d'habitats dans un paysage, est-ce qu'il existe des configurations spatiales qui sont réellement plus favorables que d'autres au maintien de la biodiversité ? Ce débat est extrêmement vivant dans la littérature actuelle, avec deux communautés scientifiques qui s'opposent : ceux qui défendent le fait que gérer la configuration spatiale des habitats est essentiel pour la conservation versus ceux qui affirment que gérer la configuration n'a que peu d'intérêt et que la conservation passe seulement par une préservation et une restauration des habitats naturels. Les deux phénomènes, perte et fragmentation des habitats, ne sont pas indépendants : quand la quantité d'habitats diminue dans un paysage, les « morceaux » d'habitats restants deviennent plus petits et plus espacés les uns des autres, ce qui rend la résolution du débat ardue. Etant donnée la pression foncière forte qui s'exerce aujourd'hui un peu partout sur le globe, les opportunités pour maintenir ou restaurer des habitats en grande quantité sont restreintes. Aménager les territoires pour optimiser la configuration spatiale des habitats, et la résistance de la matrice paysagères (i.e. la difficulté que les organismes rencontrent à traverser les espaces entre les zones d'habitat) apparait dans ce contexte comme la seule option pour conserver la biodiversité. Résoudre ce débat sur la fragmentation des habitats est donc devenu urgent. Dans ce cadre, l'équipe d'accueil de ce post-doc a monté le projet de recherche SCALED (https://www.scaled-erc.eu), utilisant une approche de génétique du paysage pour identifier les rôles respectifs de la quantité et de de la configuration de l'habitat sur les déplacements (flux de gènes) chez les écureuils roux (Sciurus vulgaris). Pour répondre à ces questionnements, des échantillons de poils sont collectés dans différents paysages sélectionnés pour représenter des quantités d'habitats et des configurations variées.
Contraintes et risques
Quelques sessions de travail de terrain ou de réunions impliquant des déplacements à la semaine, en région méditerranéenne française.
Déplacements de quelques jours également à prévoir dans le cadre de la participation à 1 ou 2 colloques internationaux.