Informations générales
Intitulé de l'offre : H/F Chercheur post-doctoral en éco-anthropologie dans le cadre du projet ANR ECOPATHS : espèces sentinelles et mesures de gestion en écologie des maladies infectieuses dans les îles australes
Référence : UMR7130-FREKEC2-003
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 05
Date de publication : lundi 9 décembre 2024
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 6 mois
Date d'embauche prévue : 1 février 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : 3100 euros
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : Indifférent
Section(s) CN : 1 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos
Missions
Dans le cadre de l’ANR ECOPATHS, la post-doctorante ou le post-doctorant travaillera, par une approche à l’interface entre anthropologie sociale et écologie des maladies infectieuses, sur la biosécurité et la gestion des maladies infectieuses dans les écosystèmes insulaires en zone polaire sud. Il s’agira d’aborder des questions sur la perception de ces problématiques par différents acteurs et différents publics.
Activités
Activités principales :
- Implémentation d’enquêtes sur la thématique du sujet
- Présentation et discussion des résultats avec les partenaires du projet
- Rédaction d’articles scientifiques pour la diffusion des résultats à la communauté scientifique
- Contribution à des interactions avec des parties prenantes sur la problématique de la biosécurité et la gestion des maladies infectieuses dans les écosystèmes insulaires des mers australes
Activité secondaire :
- Participation à des workshops et conférences
Compétences
- Doctorat en écologie, anthropologie ou géographie.
- Goût pour les approches interdisciplinaires aux interfaces entre l’écologie et les sciences sociales
- Intérêt pour les problématiques d’écologie des maladies infectieuses et de conservation de la biodiversité
- Connaissance des milieux polaires
- Maîtrise d’outils d’acquisition et gestion de données en écologie ou en anthropologie
- Capacité à travailler en équipe
Contexte de travail
L’activité s’exercera au Laboratoire d’Anthropologie Sociale (UMR 7130 CNRS/Collège de France/EHESS/EPHE) et au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (UMR 5175 CNRS/Université Montpellier/IRD/EPHE), partenaires du projet ANR ECOPATHS sur l’écologie de la circulation des agents infectieux dans les populations de vertébrés marins des terres australes. Les modèles principaux considérés sont les oiseaux marins (albatros, manchots, pétrels, labbes) et les mammifères marins (éléphants de mer, otarie à fourrure) des terres australes, en interactions avec des agents infectieux tels que la bactérie Pasteurella multocida, responsable du choléra aviaire, et les virus de l’influenza aviaire.
Fondé en 1960 par Claude Lévi-Strauss, le Laboratoire d'anthropologie sociale a toujours eu une vocation généraliste et tous les grands thèmes de l’ethnologie et de l’anthropologie sociale y sont traités. Les recherches qui y sont menées concernent la plupart des régions du globe, notamment l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie Centrale, l’Amérique du Sud et du Nord, l’Australie, l’Océanie et l’Inde.
Créé en 1961, le Centre d’Etudes Phytosociologiques et Ecologiques (CEPE), unité de recherche du CNRS, est devenu en 1987 le Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE). Le CEFE est un des plus importants laboratoires de recherche en Ecologie en France. Le projet du CEFE vise à comprendre la dynamique, le fonctionnement et l’évolution du vivant.
Le travail impliquera des interactions avec les membres des projet ANR ECOPATHS et IPEV ECOPATH, effectuant des travaux au laboratoire après des missions d’acquisition de données et échantillons dans les terres australes et antarctiques françaises.
Résumé du projet ANR ECOPATHS ‘Ecologie de la circulation des agents infectieux dans les populations de vertébrés coloniaux: surveillance, compréhension et implications pour la conservation de la biodiversité dans les îles sub-antarctiques’ :
La compréhension des facteurs affectant la transmission et les effets des agents pathogènes dans les populations d’animaux sauvages est importante d'un point de vue fondamental et appliqué, en particulier dans le contexte actuel de changement global et d’émergence de maladies infectieuses. Différents outils peuvent être utilisés pour suivre, comprendre et répondre à l’émergence de maladies infectieuses. Nous proposons d'intégrer des approches biomédicale et d’épidémiologie moléculaire à des approches d'écologie, de biologie de la conservation et de sciences humaines pour faire cela. En s’appuyant sur un consortium ayant des expertises complémentaires fortes dans ces domaines et sur la situation unique des terres australes (archipels des îles Kerguelen, Crozet et Amsterdam), où des populations menacées de vertébrés marins coloniaux (albatros, manchots, otaries) se reproduisent en communautés simples et structurées, nous testons des hypothèses clés concernant des processus affectant les dynamiques éco-épidémiologiques en jeu et de leurs implications.
Un premier axe du travail explorera comment les agents infectieux sont partagés entre les populations de vertébrés coloniaux des terres australes à une hiérarchie d'échelles spatiales. En particulier, il sera étudié l'intérêt d'utiliser des espèces de charognards et prédateurs comme sentinelles épidémiologiques, et leur rôle potentiel dans la dissémination d'agents infectieux. Un deuxième axe se focalisera sur la situation particulière de l'île d'Amsterdam, où des épizooties récurrentes de choléra aviaire sont responsables de mortalités massives de poussins d'albatros et manchots d'espèces menacées, et où il sera testé une approche de gestion originale par la vaccination de femelles reproductrices d'albatros pour protéger leur poussin. Une telle approche est actuellement limitée par la présence d'espèces introduites, responsable d'une partie des moralités, directement ou indirectement via leur effet sur la transmission de la maladie. Cette partie du projet bénéficiera de la situation exceptionnelle du plan d'éradication des espèces de mammifères introduites mis en place par la Réserve Naturelle Nationale des Terres Australes et financé indépendamment du projet par la communauté européenne. L'implémentation de l'éradication a été conduite en 2024 et une coordination avec la Réserve des Terres Australes permet de bénéficier pleinement de ces conditions exceptionnelles en s'appuyant par ailleurs sur le plan logistique sur le projet d'Institut Polaire Français (IPEV) 1151, mis en place depuis 2015 par le coordinateur du projet ECOPATHS. Un troisième axe combinera des approches de modélisation et d'anthropologie sociale pour mieux appréhender les risques d'émergences de maladies dans ce type de d'écosystème et les moyens de les gérer. Le projet bénéficie du fait d'impliquer un consortium de partenaires et collaborateurs avec des compétences larges et complémentaires. Il repose sur l'utilisation d'échantillons et d'accès à des sites de terrain permis par un projet pluriannuel supporté par l'IPEV. Les résultats sont susceptibles d’avoir des implications fondamentales et appliquées et un impact fort.
Contraintes et risques
Contraintes et risques : aucuns. Travaux partagé entre le Laboratoire d’Anthropologie Sociale (Paris) et le Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (Montpellier).