Missions

Dans le cadre du programme de recherche ERC SAt-Radio, ce poste s’intègre dans l’investigation de méthodes innovantes de radiomarquage avec l’astate-211, notamment dans le but de produire des radiopharmaceutiques de meilleures stabilité in vivo. Les principales missions seront de concevoir des agents chélatants spécifiques des espèces cationiques d'astate, de synthétiser les composés en question et d'évaluer ces ligands pour la complexation de l'astate-211. La finalité est de pouvoir évaluer la stabilité des complexes formés in vivo.

Activités

Rechercher et proposer des structures appropriées à la complexation de l'astate-211 avec l'appuie de la modélisation moléculaire réalisée par nos collaborateurs du laboratoire Ceisam.
Synthétiser et caractériser les ligands en question
Évaluer leur capacité à complexer les espèces cationiques d'astate-211, déterminer les constante thermodynamique de complexation
Monter en échelle les radiomarquages pour disposer d'activités suffisantes aux expérimentations précliniques
Rédiger les rapports scientifiques, les publications dans les revues à comité de lecture.
Communiquer en interne et en conférence sur les résultats produits

Compétences

Le/la candidat-e devra être titulaire d'un doctorat en chimie.
Forte expérience en synthèse organique et caractérisation par spectroscopie (RMN, Spectrométrie de masse, spectrométrie UV/Vis, IR).
Forte expérience en chimie de coordination.
Expérience en chromatographie
Pas d'expérience en radiochimie requise (une formation sera apportée si nécessaire)
Aptitude au travail en équipe sur des projets pluridisciplinaires

Contexte de travail

Le projet SAt-Radio (Stable 211At-labeled radiopharmaceuticals for targeted α therapy) a été financé pour 5 ans à partir d’octobre 2023 par le conseil européen de la recherche (ERC) au sein de l’équipe d’oncologie nucléaire. Les travaux de recherche sur l’astate conduits ces 10 dernières années placent l’équipe comme un acteur majeur mondial de la chimie de radiomarquage avec cet élément chimique d’intérêt grandissant.
L’équipe d’oncologie nucléaire développe les modalités de diagnostic et de thérapie des cancers via le développement de radiopharmaceutiques. Elle regroupe un large panel de compétences, de la physique à la médecine, en passant par la chimie, la radiopharmacie et la biologie pour un total d’une cinquantaine de personnes. Elle est l’une des rares équipes en France à utiliser les radioisotopes émetteurs de particules alpha.
Le groupe de chimistes est actuellement constitué d’un directeur de recherche, un chargé de recherche, 1 maitre de conférence, 2 doctorants, 1 post doctorant, et 4 ingénieurs, tous chimistes organiciens de formation. Ils développent les précurseurs chimiques nécessaires à l’introduction de radionucléides sur les vecteurs biologiques d’intérêt de l’équipe.
Cette équipe s’intègre dans le centre de recherche en cancérologie et immunologie intégrée Nantes-Angers, composée de 12 équipes dédiées à la recherche sur le cancer.
Ce projet de recherche s’effectuera en étroite collaboration avec le Dr. Nicolas Galland du laboratoire CEISAM (Nantes) pour les aspects de modélisation moléculaire, et avec le Dr. Gilles Montavon (Subatech, Nantes), pour les aspects de radiochimie analytique.

Contraintes et risques

La majorité du travail implique de la synthèse organique et tous les risques associés à la manipulation des produits chimiques. Un second risque est le risque radioactif, une partie du travail impliquant la manipulation de l’astate-211, émetteur de particules alpha. Une formation spécifique à la radioprotection sera suivie par le candidat recruté à son arrivée.
Une contrainte associée au projet est le travail en horaires décalés lié aux expérimentations avec l’astate-211. Cet isotope ayant une demi-vie relativement courte (7,2 h) un maximum d’expériences sont engagées dès sa livraison ce qui peut conduire à des expérimentations en soirée.