Informations générales
Intitulé de l'offre : Ingénieur de recherche en archéologie H/F
Référence : UMR5608-JOSRAT-010
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail :
Date de publication : vendredi 25 octobre 2024
Type de contrat : IT en contrat CDD
Durée du contrat : 16 mois
Date d'embauche prévue : 2 janvier 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : entre 3005,46 € et 3206,65 € bruts mensuels selon expérience
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 5 à 10 années
BAP : D - Sciences Humaines et Sociales
Emploi type : Ingénieur-e de recherche en archéologie
Missions
Participer à l'inventaire systématique des conduites hydrauliques romaines dans l'aire géographique couverte par le programme ANR FISTULAE, sud de la France principalement mais aussi Italie ; travailler sur les technologies mises en œuvre tant dans la fabrication des tuyaux hydrauliques que dans des systèmes d'adduction d'eau complexes ; assurer un premier traitement des données issues de la géochimie
Activités
Acquisition et mise à disposition des données
La personne recrutée participera de façon active à l’inventaire systématique des conduites hydrauliques romaines dans l’aire géographique couverte par le programme en appui et en concertation avec les différents partenaires du programme. De la même manière, et dans le prolongement du travail documentaire en bibliothèque et dans les fonds d’archives et des missions qu’elle aura à effectuer sur le terrain (musées, dépôts archéologiques), elle contribuera à l’alimentation de la base de données heurist propre au programme, associée à une bibliographie Zotero.
La plomberie romaine : étude archéologique, typologique et technique
L’un des enjeux du programme Fistulae est de renouveler notre connaissance des technologies mises en œuvre tant dans la fabrication des tuyaux hydrauliques que dans des systèmes d’adduction d’eau complexes, notamment dans les villes, à l’époque romaine. Dans cette perspective, on attend de la personne recrutée un investissement sur les questions techniques et les procédés de fabrication des tuyaux, qu’il s’agira de caractériser à partir tant de la bibliographie scientifique existante que des observations directes réalisées sur les objets eux-mêmes (tailles, sections, typologie) et, enfin, des données fournies par la géochimie, en particulier les analyses multi-élémentaires qui pourraient apporter un éclairage essentiel sur ces questions.
L’organisation du marché : apports de la géochimie
Au cœur du projet, le volet géochimie est essentiel dans la mise en évidence des modalités d’approvisionnement, des provenances du métal utilisé dans les différents secteurs couverts par le programme et de la gestion, au niveau local et régional, de la ressource en plomb. Les analyses multi-élémentaires d’une part et isotopiques du plomb d’autre part doivent permettre d’apporter des éléments de réflexion sur ces différents aspects de l’organisation du marché. La personne recrutée aura un rôle important à jouer dans ce volet de la recherche, puisqu’elle sera amenée à intervenir, en soutien des différents partenaires du projet, dans la sélection des pièces à échantillonner et dans les campagnes mêmes d’échantillonnage. On attend aussi qu’elle ait la capacité d’opérer un premier traitement des données issues de la géochimie et de participer, aux côtés des membres du projet, à leur interprétation en vue de la résolution de certaines problématiques archéologiques et historiques : identification et caractérisation des sources des métaux ; réalité de la pratique du recyclage ; gestion des stocks métalliques sur la longue durée.
Encadrer et animer une équipe
Outre les activités de documentation et de recherche inhérentes aux différentes missions présentées ci-dessus, on attend de la personne recrutée qu’elle participe à des journées d’études et/ou des séminaires dans le cadre des activités du projet ; qu’elle produise des contributions scientifiques pour la diffusion des résultats des recherches réalisées dans le cadre de ses missions ; plus généralement, qu’elle s’investisse dans la vie de l’équipe d’accueil (séminaires internes, réunions d’équipe) et dans les activités destinées au grand-public qui seraient mises en place (par exemple, préparation de panneaux destinés à une exposition itinérante qui sera montée en fin de projet).
Compétences
Savoirs / connaissances La personne recrutée doit être titulaire d’une thèse de doctorat en histoire ou en archéologie romaines. Le poste nécessite une excellente maîtrise de l’archéologie romaine (époque tardo-républicaine et époque impériale), en particulier pour les régions concernées par le programme. Une expérience de travail sur l’instrumentum en plomb romain constituerait une réelle plus-value. De la même manière, la personne recrutée devra montrer qu’elle est familiarisée avec les analyses géochimiques, leur apport et leurs limites, et avec leur utilisation à des fins archéologiques et historiques.
Savoir-faire La personne recrutée devra être rompue aux techniques de relevé et de photographie archéologiques et avoir non seulement une bonne connaissance mais aussi une bonne expérience des outils numériques de la recherche : bases de données, logiciel Excel, logiciels de dessin et de traitement d’images. Seront également très appréciées d’une part une expérience dans la gestion des données et des outils de stockage et de divulgation des données (bases de données heurist, plateforme de stockage comme Nakala) et, d’autre part des bases, théoriques mais aussi pratiques, sur les aspects analytiques et les traitements de données associées sous le logiciel R.
Savoirs-être Organisée et méthodique, la personne recrutée devra être en mesure de travailler de façon autonome en laboratoire comme sur le terrain (musées, dépôts archéologiques ou elle sera amenée à intervenir) ; une bonne aptitude au travail en équipe est aussi exigée : elle sera amenée en effet à communiquer avec les différents partenaires du projet et à agir en concertation avec eux.
Contexte de travail
TRACES est un laboratoire (UMR 5608) du CNRS, de l'université Toulouse II Jean-Jaurès et du Ministère de la culture et de la communication, conventionné avec l'EHESS, l'INRAP et le service d'archéologie de Toulouse-Métropole. Son nom provient initialement d'un acronyme, dont le développement est Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés.
Il regroupe près de 200 membres, dont une soixantaine de doctorants, qui sont impliqués dans la recherche, la médiation auprès du grand public et la formation des étudiants, à des échelles nationales et internationales. Techniques et technologies, productions matérielles, histoire du peuplement, formes de l'habitat, systèmes économiques, expressions symboliques et funéraires, exploitation des ressources, comportements alimentaires, etc. sont ainsi interrogés depuis la Préhistoire jusqu'à la fin de l'époque médiévale, notamment en Eurasie et en Afrique.
Quatre équipes de recherche sont à vocations chronologiques : deux équipes de Préhistoire (ancienne et récente), une équipe regroupant les spécialistes de la Protohistoire et de l'Antiquité et une équipe dédiée à l'étude des périodes médiévales. Deux équipes sont plus thématiques : l'une est tournée vers l'étude du métal et l'autre s'intéresse à l'archéologie et à l'histoire de l'Afrique. Deux ateliers (l'un dédié à l'art et à la couleur et l'autre aux archives des archéologues) et un axe transversal (dédié à la géoarchéologie) permettent des collaborations trans-chronologiques.
Ce contrat s’inscrit dans le cadre du projet Fistulae. Le marché du plomb romain : ressources, organisation, acteurs (ANR-22-CE27-0019), financé par l’Agence nationale de la recherche pour la période 2023-2026. Il est coordonné par Christian Rico, PU Université Toulouse Jean Jaurès, dans le cadre des activités de recherche au sein de l’équipe MÉTAL, spécialisée dans l’étude de la production des métaux des Anciens et de l’économie minière antique.
Contraintes et risques
La personne recrutée sera amenée à des déplacements fréquents et d’une manière générale de courte durée sur les sites archéologiques ou dans des musées et dépôts de fouilles de la zone de recherche dont elle aura la charge, la vallée du Rhône mais aussi le sud-est de la France (Provence). Elle pourra également être sollicitée pour des missions collectives en Italie dans les secteurs pris en compte par le projet (Campanie, Vénétie).
Bien que rattachée à TRACES, la personne recrutée pourrait être basée à Lyon au sein de l’UMR ArAr, l’un des laboratoires partenaires du projet FISTULAE (coordinateur : Aldo Borlenghi). Elle sera cependant amenée à faire des déplacements plus ou moins réguliers à Toulouse pour participer à des réunions d’équipe et des séminaires.