Missions

Ce contrat de jeune chercheur, d’une durée de 18 mois, s’inscrit dans le cadre du projet TrIsOR « Circulation et provenance de monnaies d’or aux périodes médiévales tracées grâce au développement des mesures des isotopes du plomb, du cuivre et du fer en in situ ». Ce projet est financé par le programme TIRIS « Interdisciplinarité et impact de la science pour la société » de l’Université de Toulouse. Dans le cadre du présent contrat, l’objectif est d’acquérir des données multi-isotopiques (plomb, cuivre et fer) sur des matériaux en or. Le projet TrisOR est porté par des laboratoires CNRS de Toulouse : TRACES (Sandrine Baron, UMR 5254) et le GET (Franck Poitrasson, UMR 5563).

Activités

La personne recrutée devra conduire les tests et développements nécessaires pour produire des analyses isotopiques du plomb, du cuivre et du fer dans des matrices en or grâce à un laser femtoseconde couplé à une instrumentation de spectromètrie de masse (type Triple Quad et MC-ICP-MS). L’objectif de ces développements sera de définir, à terme, la meilleure configuration de couplage pour produire des analyses isotopiques robustes tout en garantissant l’intégrité des matériaux archéologiques. L’instrumentation est hébergée au sein de la plateforme « I3 » (Imagerie Isotopie Inorganique »), à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). Le corpus des échantillons sera constitué de deux types de matrice : des étalons d’or « maison » et des pièces de monnaies d’or tests. Ces développements devront respecter les règles de préservation des matériaux du patrimoine recommandées par les conservateurs de musée. La personne recrutée devra conduire les développements, acquérir et traiter les résultats, puis les interpréter. Une fois la ou les méthodologie(s) validée(s), il s’agira de valoriser ces résultats via des publications et des communications à des congrès nationaux et internationaux. Si les développements s’avèrent rapidement positifs et que l’intégrité des matériaux est bien préservée, une ouverture vers des pièces de monnaies en musée pourra être envisagée.

Compétences

La personne recrutée devra détenir un doctorat de sciences géochimiques ou physico-chimiques des matériaux avec de bonnes connaissances des méthodes et outils de caractérisations plus classiques des matériaux archéologiques (microscopie optique, MEB-EDS, microsonde…) afin de réellement cerner les enjeux des analyses opérées à l’échelle micrométrique. Par ailleurs, cette personne devra également avoir une bonne maitrise dans l’acquisition de données MC-ICP-MS en in situ via l’usage d’un laser (nanoseconde ou femtoseconde) couplé à un spectromètre.
Il est attendu que la personne ait la capacité d’opérer le traitement des données issues des développements analytiques, dans un contexte de travail d’équipe interdisciplinaire. Une maîtrise des outils numériques de la recherche est également requise (bases de données, logiciel Excel, logiciels de dessin, traitement d’images…). Le poste requiert une bonne maîtrise de l’anglais scientifique. Des connaissances sur la chaîne opératoire de l’or durant les périodes anciennes seraient un plus.

Contexte de travail

La personne recrutée sera hébergée au laboratoire IPREM UMR 5254 de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). Elle participera à des journées d’études et/ou des séminaires dans le cadre des activités interdisciplinaires du projet. Un rapport de fin d’activité, détaillant et faisant le bilan des travaux et activités réalisés, sera demandé à la fin du contrat.
La personne recrutée sera encadrée par Sandrine Baron et Franck Poitrasson mais elle bénéficiera également de l’expertise et des compétences de Christophe Pécheyran et de son équipe affiliée au plateau « I3 ».

Contraintes et risques

Travail avec instrumentation de grande taille; Milieu de travail bruyant pouvant nécessiter une protection auditive; Travail avec des solutions acides et des gaz neutres (Ar); Travail hors horaires de bureau possible.