Informations générales
Intitulé de l'offre : H/F Chercheur.e sur les phénomènes de sélectivité de spin induite par la chiralité
Référence : UMR5026-FREBON0-249
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PESSAC
Date de publication : jeudi 24 juillet 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 15 mois
Date d'embauche prévue : 1 janvier 2026
Quotité de travail : Complet
Rémunération : entre 2 991.58€ et 4 166.70€ bruts mensuels selon expérience
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : Indifférent
Section(s) CN : 15 - Chimie des matériaux, nanomatériaux et procédés
Missions
L’objectif principal de ce poste est de contribuer au projet LUMINESS, qui vise à comprendre et exploiter les phénomènes de sélectivité de spin induite par la chiralité (CISS) et d’anisotropie magnéto-chirale (MChA). La ou le chercheur(e) se concentrera sur la synthèse et la fonctionnalisation de molécules et de complexes chiraux destinés à des applications en électronique moléculaire. Ces systèmes sont conçus pour sonder et démontrer des phénomènes de transport sélectifs au spin ainsi que des interactions optico-magnétiques à l’échelle moléculaire.
Dans le cadre de ce projet hautement interdisciplinaire, la personne recrutée aura pour missions de :
1. Concevoir et caractériser des ligands chiraux et leurs complexes métalliques,
2. Préparer des systèmes hybrides pour l’étude des effets liés au spin à la surface des matériaux,
3. Produire des cristaux destinés à l’étude du dichroïsme magnéto-chiral.
Ce travail contribuera à l’objectif global de LUMINESS : développer des matériaux et des méthodologies permettant de nouveaux paradigmes en spintronique, optoélectronique et magnétisme moléculaire, en exploitant l’interaction unique entre chiralité et degrés de liberté spin/orbitaux.
Activités
Les principales responsabilités incluent la conception et la synthèse de ligands chiraux multifonctionnels, capables d’ancrer des complexes métalliques énantiopurs sur des substrats métalliques. Cela impliquera une synthèse organique avancée, des procédés de purification, ainsi que des techniques de caractérisation structurale (RMN, spectrométrie de masse, IR, etc.).
Des études de fonctionnalisation de surface seront menées pour évaluer l’efficacité du greffage et la stabilité des complexes, en utilisant des techniques sensibles à la surface telles que PM-IRRAS, ToF-SIMS ou AFM. La cristallisation des complexes synthétisés fera également partie des tâches, en vue de leur caractérisation optique sous champ magnétique. La caractérisation physico-chimique des matériaux hybrides et des cristaux sera réalisée par diffraction des rayons X, mesures de susceptibilité magnétique et diverses spectroscopies.
La ou le chercheur(e) devra participer activement à l’interprétation des résultats, à la rédaction de rapports scientifiques, d’articles pour publication, ainsi qu’à la présentation orale des travaux lors de conférences nationales et internationales. Une collaboration étroite avec les équipes de spectroscopie et de modélisation du consortium est un aspect central du travail quotidien.
Compétences
La ou le candidat(e) idéal(e) est titulaire d’un doctorat en chimie avec une expertise démontrée en synthèse organique, chimie de coordination ou matériaux moléculaires. Une expérience dans la synthèse de molécules chirales, la cristallisation de complexes métalliques, ou la chimie de surface est vivement souhaitée. La maîtrise des techniques de caractérisation structurale (diffraction des rayons X, RMN, spectrométrie de masse) ainsi qu’un intérêt pour le travail interdisciplinaire — notamment en lien avec le magnétisme, l’optique ou la science des matériaux — seront considérés comme des atouts.
La personne recrutée devra faire preuve d’autonomie, de rigueur scientifique et de capacités à travailler efficacement au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Une bonne maîtrise de l’anglais, à l’oral comme à l’écrit, est un avantage important pour assurer les échanges scientifiques, la valorisation des résultats et la participation active aux réunions du projet. Une attitude proactive dans l’apprentissage de techniques complémentaires et dans la collaboration avec des physicien·nes et des théoricien·nes est également encouragée.
Ce poste s’adresse particulièrement à des candidat·es souhaitant approfondir leur expertise à l’interface entre la chimie et la physique dans le cadre d’un consortium international de haut niveau.
Contexte de travail
Créé en 1995, l'Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (ICMCB) focalise ses recherches sur la Chimie du Solide, la Science des Matériaux et la Chimie et Procédés: concevoir, préparer, mettre en forme et caractériser les matériaux pour découvrir, maîtriser et optimiser des fonctions spécifiques. L'ICMCB réalise des recherches fondamentales sur des matériaux modèles et/ou susceptibles d'avoir des applications.
L'ICMCB est une UMR composée de 280 agents en moyenne (permanents et non-permanents), avec 3 tutelles, hébergée par le CNRS et en ZRR totale.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que l’arrivée de l’agent soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
La ou le candidat(e) évoluera dans un environnement hautement collaboratif et multi-institutionnel, nécessitant une coordination régulière avec des partenaires extérieurs, des déplacements pour le transfert d’échantillons, ainsi qu’une participation active aux réunions du consortium ou à des séjours dans d’autres laboratoires. Le poste pourra impliquer des échéances strictes liées aux livrables du projet et aux publications, nécessitant une bonne gestion du temps et de la flexibilité.
Certains aspects du projet — notamment la fonctionnalisation de surface et les spectroscopies sensibles aux interfaces — exigent un contrôle expérimental précis et l’accès à des instruments spécifiques, dont la disponibilité peut être limitée ou soumise à des contraintes de planification. La ou le chercheur(e) devra gérer des flux de travail complexes et itératifs impliquant synthèse, ingénierie de surface et mesures magnéto-optiques.
La communication interdisciplinaire sera essentielle, car les données expérimentales devront alimenter les modèles théoriques, et inversement. Une aisance dans les échanges techniques au-delà du champ de spécialité immédiat sera donc nécessaire. Enfin, en raison du potentiel de valorisation des résultats, la confidentialité autour des travaux non publiés pourra être requise, en lien avec les services de valorisation du CNRS.