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Contrat doctoral en science politique de 36 mois H/F - Devenir député en Afrique : Sociologie politique comparée des rôles et du travail parlementaires (Sénégal - Côte d’Ivoire)

Cette offre est disponible dans les langues suivantes :
- Français-- Anglais

Date Limite Candidature : mercredi 9 juillet 2025 23:59:00 heure de Paris

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Informations générales

Intitulé de l'offre : Contrat doctoral en science politique de 36 mois H/F - Devenir député en Afrique : Sociologie politique comparée des rôles et du travail parlementaires (Sénégal - Côte d’Ivoire)
Référence : UMR8026-EMMBOU-001
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : LILLE
Date de publication : mercredi 18 juin 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 40 - Politique, pouvoir, organisation

Description du sujet de thèse

Dans le cadre du programme « Action internationale », la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS a récompensé le projet de recherche Devenir député en Afrique : sociologie politique comparée des rôles et du travail des députés proposé par Emmanuelle Bouilly, Professeure à l’université de Lille et membre du laboratoire CERAPS. Est ainsi ouvert à candidature un contrat doctoral de 36 mois, pour un/e titulaire d’un master recherche en science politique (secondairement en sociologie politique ou en anthropologie politique), afin de conduire une recherche doctorale en science politique sur le thème identifié.

Description du sujet de thèse

Que sait-on des Parlements en Afrique en dehors de leur image souvent dépréciée ? Objet canonique de la science politique et institution centrale de la démocratie représentative, les politistes spécialistes du continent africain s’y sont étonnamment peu intéressés (Ambasa et al. 2022, Mède et Perez 2022). Lorsque c’est le cas, les Parlements africains sont le plus souvent envisagés comme une variable explicative des processus de démocratisation ou de « faillite » des régimes, ou bien encore comme un indicateur de la « performance institutionnelle ». Contrairement à la riche littérature disponible sur d’autres espaces géographiques (Rozenberg et Thiers 2018, Martin et al. 2014, Crewe et al. 2022), et à de rares exceptions (Boutaleb et Ferrié 2008, Mattes et Mozaffar 2011, Mède et Perez 2022, et la riche littérature sur les quotas de genre, Bauer 2012), les travaux existants ont peu investigué l’étude des acteurs parlementaires, leurs profils et leurs pratiques, singulièrement en Afrique francophone

C’est pourquoi, le/la candidat/e devra proposer un projet de thèse permettant de répondre à cette lacune. Le projet soumis devra analyser la profession politique sous l’angle des rôles parlementaires et du travail politique. Il s’agira d’interroger la manière dont les députés africain/es définissent leur(s) rôle(s), l’investissent, l’accomplissent au concret. En un mot, en quoi consiste la fonction parlementaire et comment est-elle progressivement endossée et exécutée ? Répondre à cette question nécessitera d’étudier empiriquement des députés, leurs pratiques, en prêtant attention à leurs profils, aux configurations historiques et politiques, aux règles institutionnelles et informelles – variables au fil du temps – ainsi qu’aux conditions matérielles, avec lesquels elles et ils composent.

En outre, le projet de thèse soumis portera exclusivement sur des députés, siégeant et/ou anciennement élus, du Sénégal et/ou de la Côte d’Ivoire. Une démarche comparative – dans le temps ou dans l’espace – serait ici appréciée, sans être obligatoire. Des enquêtes de terrain et des séjours de recherche sont en revanche à programmer.

Cette recherche doctorale sera l’occasion de discuter et de contribuer aux études parlementaires, à la sociologie politique (comparée), à la sociologie des institutions et à la sociologie du travail, en Afrique comme ailleurs.

Pour ce faire, le/la candidat/e devra soumettre un projet de thèse comptant 20 000 signes (espace inclus et hors bibliographie) détaillant de manière précise et selon ses propres intérêts de recherche : la question de recherche, l’inscription dans la littérature, les hypothèses de recherche, la ou les méthodes envisagée(s), le cas échant l’échantillonnage, un rétroplanning mentionnant notamment clairement les séjours d’enquête.

Contexte de travail

La personne recrutée réalisera une thèse de doctorat en science politique à l’Université de Lille, sous la direction d’Emmanuelle Bouilly, Professeure des universités. Une codirection ou une cotutelle de thèse est envisageable, sur proposition du/de la candidat/e.

La personne recrutée sera accueillie au CERAPS (Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales) à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales (FSJPS) de l’Université de Lille https://ceraps.univ-lille.fr. Elle pourra s’inscrire dans les futurs axes du CERAPS, notamment l’axe 1 « Participation, représentation, démocratie », ou l’axe 3 « International, Europe(s), transnational ». Elle sera en outre inscrite au sein de l’École doctorale des sciences juridiques, politiques et de gestion (SJPG-74).

Le ou la futur/e doctorant/e bénéficiera de l’espace de réflexion collective offert par l’équipe de l’ANR PARLAF laquelle développe une prosopographie sur la base d’archives et de sources imprimées sur les députés élus depuis les indépendances dans 4 pays (Maroc, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire), permettant de questionner et comparer les évolutions morphologiques et politiques de ces 4 Assemblées nationales de manière diachronique et sous-régionale. L’équipe PARLAF réunit une dizaine de chercheuses et chercheurs, titulaires et non-titulaires, exerçant en France, au Maroc, au Sénégal et au Québec. Le ou la doctorant/e sera encouragé/e à participer aux activités régulières de l’ANR PARLAF (séminaires de lecture et d’écriture, ateliers de présentation informelle d’avancement des travaux des membres, journée d’étude etc.). Elle ou il bénéficiera donc d’un cadre de recherche dynamique et d’un réseau internationalisé.

Les publications futures de la personne recrutée devront préciser que sa recherche doctorale a obtenu le soutien financier du CNRS à travers les programmes interdisciplinaires de la MITI, et seront déposées dans une archive de science ouverte, de préférence HAL.

Les conditions d'affectation

La personne recrutée bénéficiera du statut de membre du CERAPS. Un bureau au CERAPS et un ordinateur seront mis à sa disposition.

La prise en charge des déplacements domicile-travail est possible selon les règles en vigueur à l’Université de Lille (75% de l’abonnement de transports urbains si la personne vit à Lille).