Informations générales
Intitulé de l'offre : Physique du Higgs au LHC et détecteurs à Pixels CMOS du Futur H/F
Acronyme : HiPiFu
Référence : CPJ-2025-004
Établissement porteur : Centre national de la recherche scientifique
Nom du chef d’établissement : Antoine PETIT
Site(s) concerné(s) : Alsace
Région(s) académique(s) : Strasbourg
Etablissement(s) partenaire(s) envisagé(s) : Université de Strasbourg
Code(s) établissement(s) :
Date de publication :
mardi 20 mai 2025
Type de contrat :
Chaire de professeur Junior
Durée du contrat : entre 3 et 6 ans en fonction du projet de recherche et du profil du lauréat
Quotité de travail :
Complet
Rémunération :
Rémunération brute annuelle de 54600 Euros à 57800 Euros selon l’expérience professionnelle
Thématique scientifique : Physique des particules
Section(s) CN :
01 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos
Profil Recherché
Titulaire d’un doctorat ou diplôme équivalent ou justifiant de titres et travaux scientifiques jugés équivalents par l’instance compétente de l’établissement. Il n’y a aucune condition d’âge ou de nationalité pour candidater. Tous les emplois CNRS sont accessibles aux personnes en situation de handicap en bénéficiant d’aménagement d’épreuves rendus nécessaires par la nature du handicap
Stratégie d'établissement
La physique des particules s’intéresse à la structure et l’origine de la matière et des interactions. Le secteur scalaire lié au boson de Higgs a un rôle particulier et pourrait être un portail vers de la nouvelle physique.
Il s’agit d’un axe majeur de recherche au CNRS, qui s’appuie notamment sur les expériences ATLAS et CMS auprès de l’accélérateur LHC du CERN. L’exploitation du LHC actuelle (Run 3), comme la préparation des expériences pour sa phase à haute-luminosité (HL-LHC, 2029-2041), mobilisent près de 200 physiciens et autant d’IT à l’Institut CNRS Nucléaire & Particules. L’ensemble des données collectées permettra de nombreuses avancées dans la compréhension du secteur scalaire, mais un collisionneur électron-positon dédié, dit usine à Higgs, offrira un gain en précision nécessaire. Cette machine a été identifiée comme la priorité par la stratégie européenne et pourrait prendre corps sous la forme du projet FCC au CERN. CNRS Nucléaire & Particules entend jouer un rôle de premier plan dans la définition des détecteurs auprès d’une telle machine. L’institut a une grande expérience et de fortes compétences en microélectronique, microtechnique et mécanique pour les détecteurs à pixels.
L’équipe CMS de l’IPHC est pleinement investie dans ces études au LHC, et la plateforme C4PI de l’IPHC, mise en œuvre par l’équipe PICSEL/FCC, est un leader incontesté dans le domaine des capteurs pixels CMOS. Elle a eu un rôle pionnier et visionnaire pour le développement et la maturation de cette technologie, des prémices de la R&D jusqu’aux réalisations dans les expériences actuelles, et poursuit la préparation de futurs projets, en partenariat avec d’autres unités CNRS Nucléaire & Particules.
L’articulation d’un effort national autour d’un détecteur de vertex pour la future usine à Higgs, s’appuyant sur ce pôle d’expertise strasbourgeois au meilleur niveau mondial, est tout à fait stratégique pour CNRS Nucléaire & Particules.
Stratégie du laboratoire d'accueil
La personne recrutée renforcera deux équipes impliquées de longue date dans la réalisation de trajectographes à semi-conducteurs, qui ont permis de bâtir une expertise stratégique pour le laboratoire.
L’équipe CMS de l’IPHC est fortement impliquée dans la recherche de nouvelle physique comme dans la physique du boson de Higgs (notamment via son couplage au lepton tau). Pour mener ces analyses, le groupe s’appuie sur son expertise reconnue dans la construction de trajectographes et la compréhension de leurs performances : il a contribué à la construction du détecteur actuel, et participe pour la phase HL-LHC à la construction d'une grande partie du trajectographe.
En étroite collaboration avec la plateforme C4PI, l’équipe PICSEL/FCC est impliquée depuis plus de 20 ans dans la R&D, la réalisation et les tests de capteurs à pixels CMOS, en vue d’équiper détecteurs de vertex et trajectographes, pouvant a priori répondre au cahier des charges pour les futures usines à Higgs comme le FCC-ee.
Stratégie Internationale
Le projet s’inscrit de fait dans de grandes collaborations internationales, comme CMS (4000 personnes issues de 50 pays), où existe une émulation forte et de nombreux talents, mobiles à l’international. Par conséquent le vivier de recrutement est significatif et de très grande qualité, très international, et répond ainsi au levier d’attractivité des meilleurs talents.
L’équipe locale collabore aussi fortement à l’international, par exemple dans le cadre de l’alliance EPICUR via l’Université de Strasbourg, et notamment avec le KIT à Karlsruhe, que ce soit dans le cadre des développements pour la construction du nouveau trajectographe de CMS ou directement pour le développement de capteurs CMOS.
Répertoire national des structures de recherche (RNSR) du laboratoire d'accueil
Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) - 200612557C
Résumé du projet scientifique
Le projet scientifique s'inscrit dans le cadre des mesures de précision des couplages du boson de Higgs et de la recherche de physique au-delà du Modèle Standard. Auprès du collisionneur LHC du CERN, pendant le Run 3 puis sa phase à haute-luminosité, le candidat aura l'opportunité d'apporter des contributions de premier plan à la physique des particules à l'IPHC et au CNRS, en s'appuyant sur les compétences et expertises de l'équipe CMS. D’autre part il prendra un rôle leader pour la définition d'un détecteur de traces et de vertex auprès d'un futur collisionneur, comme le projet FCC-ee au CERN. Pour ceci, le candidat s'appuiera sur les expertises au meilleur niveau mondial sur les capteurs pixels CMOS et la microtechnique, présentes au laboratoire via la plateforme C4PI, et portera, en s’appuyant sur des concepts et simulations, un projet de détecteur performant et novateur pouvant accréter une communauté significative à l’IPHC et au niveau national.
Résumé du projet d'enseignement
Le ou la lauréate s’impliquera dans les parcours d’enseignement existants et en lien avec la thématique de recherche sur le site universitaire du laboratoire d’accueil. Le projet d’enseignement sera discuté avec l’Université de Strasbourg et précisé ultérieurement afin d’être en adéquation avec le profil de la personne retenue.
Environnement Financier
- Total financé (dont package ANR) : 200 k€
- Total du projet : 0 k€
Diffusion scientifique
La diffusion des résultats passera par des avancées scientifiques de niveau mondial, qui peuvent se caractériser par des productions de tout type : publications, logiciels, brevets, livres… Par ailleurs, le projet mettra en œuvre une communication vers des cibles diverses telles que communautés scientifiques, médias, décideurs, grand public, scolaires, etc., avec un calendrier adapté. Des outils spécifiques pourront être développés comme des sites web, des newsletters ou encore des rencontres, colloques internationaux, écoles d’été et conférences.
Science ouverte
Le CNRS développe une politique forte en faveur de la science ouverte. La science ouverte consiste à rendre « accessibles autant que possible et fermés autant que nécessaire » les résultats de la recherche. À ce titre, le CNRS vise à ce que 100 % des textes des publications issues des travaux de ses unités soient rendues accessibles à tous, notamment grâce au dépôt dans HAL. Les données produites doivent aussi être rendues disponibles et réutilisables, sauf restriction particulière. Par ailleurs, les principes directeurs de l’évaluation individuelle sont revus en conformité avec la déclaration DORA, plus qualitatifs et tenant compte de toutes les facettes du métier de chercheur.
Science et société
La relation science-société est désormais reconnue comme une dimension à part entière de l'activité scientifique. Le projet développera cette dimension en synergie avec tous les partenaires. Les travaux de recherche qui en seront issus contribueront à éclairer la décision publique. Des initiatives de sciences participatives pourront être initiées avec des acteurs de l’écosystème socio-économique et culturel du projet
Indicateurs
L’activité sera évaluée notamment sur la base de la production scientifique (publications, logiciels, brevets, livres …), sur les partenariats institutionnels et privés formalisés par des contrats, sur le rayonnement international, sur la valorisation des travaux vers des communautés scientifiques pluridisciplinaires, sur l’innovation et son transfert vers la société et sur la diffusion scientifique à destination de publics non spécialistes.
Modalités d'organisation des auditions
Seul(e)s seront convoqué(e)s aux auditions les candidat(e)s sélectionné(e)s sur dossier par la commission de sélection