Description du sujet de thèse

Pour des raisons de faible latence, les ressources du Cloud sont poussées de plus en plus vers la périphérie des réseaux de communication, ce qui les rapproche des objets connectés et des utilisateurs et utilisatrices par rapport aux centres de données habituels du Cloud. Ces architectures émergentes de Edge ou Fog Computing sont caractérisées par leur très grande échelle, leur nature dynamique et l’hétérogénéité de leurs ressources. Le fog computing constituant une évolution importante vers une décentralisation massive des infrastructures Internet, cette évolution s’accompagne d’une croissance du nombre de ressources de calcul et de stockage et d’une plus grande hétérogénéité de ces ressources, ce qui accroît la complexité d’une gestion efficace de ces infrastructures. De plus, la dispersion géographique des ressources Fog offre des capacités de calcul limitées localement et ajoute une dimension au problème déjà complexe de l’optimisation globale de la consommation énergétique de l’infrastructure. En effet, cette consommation énergétique croissante et préoccupante aggrave l’impact environnemental des infrastructures Fog. Les fournisseurs de Cloud tentent actuellement de réduire cet impact principalement par l’utilisation d’énergie provenant de sources renouvelables, généralement par le biais de panneaux photovoltaïques gérés par les fournisseurs de Cloud eux-mêmes. Or, les sources renouvelables offrent souvent une production intermittente et variable sur des sites géographiques donnés. L’objectif de cette thèse est d’optimiser l’impact environnemental d’un fog entièrement distribué (sans centre de calcul) alimenté par des sources d’énergie renouvelables intermittentes. On se concentrera ici sur l’impact environnemental de ce Fog sur l’intégralité de son cycle de vie (fabrication des ressources matérielles, transport, usage et fin de vie). On étudiera les applications possibles pour une infrastructure de ce type, entièrement distribuée et alimentée de façon intermittente.

Contexte de travail

Cette thèse sera financée par une bourse de thèse CNRS sur le projet CARECloud et accueillie dans l’équipe Magellan du laboratoire IRISA à Rennes. Elle sera encadrée par Anne-Cécile Orgerie (CNRS, IRISA).
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
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Présentation du CNRS en tant qu'employeur : https://www.cnrs.fr/fr/le-cnrs
Présentation de l'IRISA en tant que laboratoire d'affectation : https://www.irisa.fr/umr-6074

Contraintes et risques

Les compétences requises sont :
— un diplôme de master en informatique ou équivalent
— connaissances solides en techniques d'optimisation et des systèmes distribués ou des réseaux de télécommunication
— connaissances en modélisation et simulation
— connaissances/intérêt pour la sobriété numérique
— goût prononcé pour la recherche
— compétences en programmation
— excellentes compétences en communication et en travail d’équipe
— savoir rédiger, savoir rendre compte