Informations générales
Référence : UMR7177-NADBOU-003
Lieu de travail : STRASBOURG
Date de publication : lundi 9 mai 2022
Nom du responsable scientifique : Jean-Claude Chambron
Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 3 octobre 2022
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : 2 135,00 € brut mensuel
Description du sujet de thèse
Contexte de la thèse : Les tumeurs neuroendocrines pancréatiques (pNET) sont des néoplasmes très vascularisés qui tirent leur origine de cellules pluripotentes du pancréas exocrine. La plupart des patients affectés par des pNETs ont des métastases dans le foie et des ganglions lymphatiques au moment du diagnostic qui engagent le pronostic vital avec une période de survie réduite. L'angiogenèse jouant un rôle important dans le développement des pNET, la thérapie moléculaire ciblée à l'aide d'anti-angiogéniques a été utilisée. Cependant, l'occurrence de résistances nécessite de mettre au point des techniques permettant une évaluation globale de la réponse thérapeutique pendant le traitement. L'étude in vivo de l'activité angiogénique pathologiquement augmentée avant et pendant le traitement par tomographie par émission de positrons (TEP) pourrait permettre une meilleure modulation du dosage du médicament ou une modification de la stratégie thérapeutique.
Sujet de la thèse : Le projet a donc pour objet la mise-au-point d'une sonde 89Zr-immunoTEP ciblant spécifiquement, grâce à l'interaction ramucirumab/VEGFR-2, l'angiogenèse tumorale pour identifier les patients avec une tumeur neuroendocrine du pancréas (pNET) susceptibles de subir un traitement ciblé par agents anti-angiogéniques. La sonde sera constituée d'un chélateur présentant une très grande affinité pour Zr4+ et greffé sur le ramucirumab, un anticorps monoclonal. L'ensemble sera finalement radiomarqué avec l'isotope 89 du zirconium, émetteur de positrons d'énergie relativement basse (395 keV) et de longue durée de vie (78 h), compatible avec la cinétique lente de bioaccumulation d'anticorps à la surface des cellules tumorales.
Le travail, multidisciplinaire, couvrira toutes les étapes de la mise-au-point de la sonde, depuis la conception et la synthèse de chélateurs bio-inspirés et l'étude de leur chimie de coordination en solution jusqu'à l'obtention et à l'interprétation d'images de souris porteuses d'un modèle de xénogreffe murin de pNET, en passant par la préparation de [89Zr]Zr-oxalate par réaction nucléaire 89Y(p,n)89Zr au cyclotron Cyrcé de l'IPHC, le greffage du chélateur sur l'anticorps, le radiomarquage, et l'étude de la stabilité de la sonde dans divers milieux.
Contexte de travail
Le/La Doctorant(e) sera amené(e) à travailler dans l'équipe "Chimie des ligands à architecture contrôlée" à l'Institut de Chimie de Strasbourg (UMR CNRS 7177) et dans l'équipe "Imagerie Moléculaire" à l'Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, UMR CNRS 7178), laboratoires localisés sur deux campus à Strasbourg éloignés d'environ 30 minutes l'un de l'autre.
Contraintes et risques
Radioprotection pour le travail effectué à l'IPHC lors de la manipulation de Zirconium-89
Informations complémentaires
Profil des candidatures : diplôme d'ingénieur-chimiste ou titulaire d'un M2 avec une solide formation en chimie organique de synthèse ; connaissances en chimie biologique et analytique ; intérêt marqué pour la radiochimie.
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